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RAN Sharing à Zaghouan : + 50% dans les vitesses de connexion 3G chez Tunisie Telecom et ooredoo

RAN Sharing : + 50% dans les vitesses de connexion 3G chez Tunisie Telecom et ooredoo

Les deux opérateurs rivaux Tunisie Telecom et ooredoo ont donné, lundi 11 janvier à Zaghouan, le coup d’envoie du premier réseau en RAN Sharing. Le RAN Sharing est en fait le partage de réseau d’accès mobile, dont les antennes relais de diffusion radioélectriques. Les opérateurs peuvent, ainsi, partager ces antennes sans avoir besoin d’en installer de nouvelles pour couvrir tout le territoire.

RAN Sharing : + 50% dans les vitesses de connexion 3G chez Tunisie Telecom et ooredooLes deux opérateurs rivaux Tunisie Telecom et ooredoo ont donné, lundi 11 janvier à Zaghouan, le coup d’envoie du premier réseau en RAN Sharing. Le RAN Sharing est en fait le partage de réseau d’accès mobile, dont les antennes relais de diffusion radioélectriques. Les opérateurs peuvent, ainsi, partager ces antennes sans avoir besoin d’en installer de nouvelles pour couvrir tout le territoire.

«Ce qui rend ce RAN Sharing le premier dans son genre dans toute l’Afrique, c’est que le partage ne s’est pas limité seulement aux sites radios (les antennes relais, NDLR). Les deux opérateurs se partagent même le BSC et le RNC (qui sont dans le cœur du réseau de chaque opérateur, ndlr)», nous explique Hatem Mestiri, directeur technique de ooredoo. «Après cette étape, le flux de chaque opérateur est par la suite renvoyé vers les équipements comme le MédiaGateWay, le MSC, le SGSN, etc. de chacun».

Rached El Ghodhbani

Rached El Ghodhbani

«Grâce à ce procédé, le taux de couverture de Tunisie Telecom et de ooredoo est arrivé à 100% de la ville de Zaghouan et 98% sur tout le territoire du gouvernorat de Zaghouan», a déclaré pour sa part Rached El Ghodhbani, directeur régional de Tunisie Telecom à Zaghouan qui a félicité les équipes techniques des deux opérateurs qui ont travaillé pendant une année pour pouvoir interconnecter les backbones et homogénéiser les infrastructures. D’autant plus que chaque opérateur a pratiquement ses propres fréquences de diffusion.

Au total : 39 sites ont pu être mutualisés sur les 52 sites au total que compte Tunisie Telecom et 42 pour ooredoo. Avec ce partage, chacun des deux opérateurs a enlevé les antennes en surplus dans la région. Soit autant d’économie d’énergie, de dépenses dans la location des toits et réductions de la pollution énergétique et radio électriques. Sans parler de l’impact sur l’urbanisme de la ville.

Nizar Bouguila répondant aux journalistes

Nizar Bouguila répondant aux journalistes

«Non seulement nous avons pu réduire les dépenses en rendant nos réseaux plus respectueux de la nature, mais nous avons pu également augmenter la capacité de transmission de 50% sur Zaghouan. Ceux qui avait l’habitude de naviguer à 7 Mbs en 3G, peuvent maintenant passer au dessus de 10 Mbs», a affirmé pour sa part Nizar Bouguila, PDG de Tunisie Telecom. «Nous avions 87 villages du gouvernorat de Zaghouan qui n’avait pas la 3G. Après l’activation du RAN sharing, ces 87 villages sont maintenant desservis en haut débit mobile».

Le gouverneur de Zaghouan, Mehdi Zaoui, a exprimé quant à lui, sa fierté de voir son gouvernorat en tant que premier lieu en Afrique à lancer le RAN Sharing poussé : «Nous avons l’honneur d’être le premier gouvernorat à ouvrir le RAN Sharing. Ceci va permettre d’éradiquer les zones blanches, notamment là où se trouvent les écoles. J’espère que ce projet réussira et qu’il touchera les autres régions de la République».

«On ne peut pas parler d’économie numérique sans cette question du haut débit et la coopération pour la couverture du réseau. Le gouverneur a permis de surmonter les problèmes juridiques pour installer le RAN Sharing en temps record», a déclaré pour sa part le ministre des TIC et de l’Economie numérique. «Ce partenariat entre public (TT, ndlr) et privé (ooredoo, ndlr) est bénéfique pour toutes les parties. Pour les opérateurs ça leur permet de réduire leurs dépenses tout en montant en efficacité et en qualité. Et pour le gouvernement, il n’y a plus besoin de faire appel à l’argent du contribuable pour éradiquer les zones blanches». 

Noomen Fehri

Noomen Fehri

En d’autres termes, avec ce RAN Sharing, tout le monde est gagnant : Tunisie Telecom et ooredoo n’ont pas à dépenser entre 250 mille et 300 mille dinars pour installer une nouvelle antenne, les habitants ont moins de nuisances radioélectriques tout en ayant une meilleure couverture quel que soit leur opérateur, la ville devient plus agréable en termes d’urbanisme, ça polluera moins la nature et dépensera moins d’énergie et enfin l’Etat tunisien n’aura pas à casquer des dizaines de millions de dinars en subventions aux opérateurs pour éradiquer les zones blanches dans le cadre du service universel.

Mais le ministre des TIC ne s’est pas limité à cette déclaration et a sauté sur l’occasion pour adresser une pique aux deux opérateurs leaders du marché et ce, devant la presse : «Si en politique nous avons une majorité et une opposition pour faire avancer le pays, pour l’économie numérique, je ne veux pas qu’il y ait une opposition et une majorité. J’espère que vous allez rapidement rajouter Orange à ce projet de RAN Sharing».

Tout en restant très diplomate, le PDG de Tunisie Telecom a répondu que les deux opérateurs vont certainement entrer en contact avec Orange pour étudier les possibles régions où les 3 acteurs des télécoms pourront faire du RAN Sharing. «De toutes les façons, nous sommes actuellement en train d’étudier le partage du réseau sur la région de Siliana qui sera probablement le prochain gouvernorat où on y lancera le RAN Sharing». Ce à quoi, Youssef El Masri, DG ooredoo, a répondu que ooredoo sera heureuse de participer à ces discussions et que le gouvernorat de Jendouba sera également programmé par l’opérateur dans un futur proche. 

Welid Naffati

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