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Rapport annuel de l’UIT sur le développement des TIC: La Tunisie perd 2 places

Rapport annuel de l’UIT sur le développement des TIC: La Tunisie perd 2 placesL’Union Internationale des Télécommunications (UIT) a publié le 11 octobre son rapport annuel sur le développement des technologies de l’information et de la communication dans le monde pour l’année 2011. Et d’après ce rapport, beaucoup de pays se concentrent désormais sur les TIC comme outil de relance économique.

Malgré cette compétition féroce et l’instabilité politique du pays suite à la chute du régime, la Tunisie a réussi, tant bien que mal, à garder la même dynamique de développement des TIC. Pour l’année 2011, la Tunisie s’est positionnée à la 85ème place dans ce classement, soit 2 places de moins par rapport à 2010. D’après l’UIT, le pays des Jasmins affiche un indice de développement des TIC (IDI) de 3.58. Toujours d’après ce rapport, le Revenu National Brut (RNB) par habitant grâce à la téléphonie fixe a augmenté de 0.7% en 2010 à 1.7 % en 2011. Quant au RNB du mobile, il est resté stable à 2.9%.

Le nombre des abonnements à la téléphonie fixe en Tunisie a, par contre, chuté de 7,1% au premier semestre 2011. Il a diminué de 91200 lignes pour atteindre environ 1,198 million fin juin 2011, ce qui correspond à un taux de pénétration de 11,4%, contre 12,3% en 2010. Sur le mobile, les trois opérateurs tunisiens Tunisie Telecom, Tunisiana et Orange ont réussi à recruter 363750 nouveaux abonnements supplémentaires au premier semestre 2011. Fin juin 2011, le nombre des abonnements à la téléphonie cellulaire mobile était de 11,478 millions, portant, ainsi, le taux de pénétration à 108,9%.

Avec de tels indices, et malgré la conjoncture de cette année, la Tunisie continue de devancer le Maroc (90ème) et l’Algérie (104ème). En ce qui concerne le monde arabe, on remarque la présence du Qatar à la 30ème place ainsi que le Bahreïn (40ème) et les Emirats Arabes Unis (45ème). La Corée occupe la première place du classement pour la deuxième année consécutive, suivie par une majorité de pays européens.

Extrait du classement de l'UIT sur le développement des TIC

Lors d’une journée d’étude organisée par Ericsson à Hammamet en marge du forum ICT4All le 20 septembre dernier, les résultats d’une étude menée par cette firme a démontré qu’il y a une stricte relation entre l’Internet haut débit et la croissance économique.

Pour chaque 1000 nouvelles connexions haut débit, 80 nouveaux emplois sont en effet créés. Mieux encore : à chaque fois que le taux de pénétration de l’Internet haut débit augmente de 10%, le PIB croit de 1%.

Et pour cause : «Quand un opérateur investit dans un réseau haut débit, il crée de l’emploi sur le court terme (sur 5 ans). Comme les techniciens en télécommunication, les ouvriers de génie civile et télécom, etc.», a déclaré Slim Ghariani, Country Manager d’Ericsson en Tunisie lors de cette journée. «Sur un plus long terme (de 2 jusqu’à 10 ans), ces investissements induisent une amélioration de la qualité de la connectivité Internet. Ceci incitera les entreprises à lancer de nouveaux services et augmentera, donc, leur productivité. Résultat : leur chiffre d’affaires progressera et l’entreprise créera de nouveaux emplois».

Or le pourcentage de la population tunisienne connectée est assez décevant : 6,9% seulement des Tunisiens ont une connexion Internet. «Si on arrive à augmenter de 8,1% le pourcentage de la population tunisienne connectée à l’Internet haut débit, on créera dans l’immédiat 28 mille emplois environ. Soit une croissance du PIB de l’ordre de 0,9%», explique M. Ghariani. «Elle pourra atteindre 916 millions de dollars (2%) si on connecte 25% de la population à Internet et 1677 millions de dollars si on arrive à desservir 40% de la population».

Avec la publication de ce rapport, on note donc un certain repli du secteur des TIC qui ne peut en aucun arranger l’économie nationale déjà en berne depuis plus d’une année. Les réformes dans le secteur des TIC dans le but de démocratiser le haut débit tout en améliorant sa qualité de service, sont devenues aujourd’hui, et plus que jamais, nécessaires pour renflouer rapidement les caisses de l’Etat et réduire le taux élevé du chômage.

Ali Achour

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