Le rapport du classement global de compétitivité pour 2015 vient d’être publié par le Forum Economique Mondial (WEF). Ce classement, selon l’Indice mondial de la compétitivité (GCI – Global Competitiveness Index), évalue la compétitivité d’un pays en fonction d’une centaine d’indicateurs nationaux regroupé en douze catégories : Comme l’environnement macroéconomique, la qualité des institutions et celle des infrastructures, l’éducation, l’efficacité et la taille des marchés, et finalement le développement technologique et l’innovation. C’est à dire les deux points qui intéressent le plus l’économie numérique.
Le rapport du classement global de compétitivité pour 2015 vient d’être publié par le Forum Economique Mondial (WEF). Ce classement, selon l’Indice mondial de la compétitivité (GCI – Global Competitiveness Index), évalue la compétitivité d’un pays en fonction d’une centaine d’indicateurs nationaux regroupé en douze catégories : Comme l’environnement macroéconomique, la qualité des institutions et celle des infrastructures, l’éducation, l’efficacité et la taille des marchés, et finalement le développement technologique et l’innovation. C’est à dire les deux points qui intéressent le plus l’économie numérique.
Avant de creuser dans les indices technologiques, regardons ce qu’apporte ce nouveau classement pour la Tunisie. Cette année, en effet, la Tunisie continue sa dégringolade dans le classement, descendant à la 92éme place. En 2014, la Tunisie était à la 87éme place, tandis qu’en en 2013 on était à la 83ème position.
Le WEF nous met dans le groupe Afrique du Nord, Moyen Orient et Pakistan. Et dans ce «pool» nous sommes classés 11ème. Par rapport au continent africain, nous sommes classés 9ème devancés, légèrement, par le Cote-d’Ivoire qui occupe la 91ème position.
Quant aux performances relatives aux TIC, on relève que sur le pilier «Disponibilité de la Technologie», la Tunisie se trouve à la 80ème position. Ce pilier, regroupe plusieurs sous-indicateurs où le score de la Tunisie varie d’une façon disparate. Il s’agit d’un indicateur lié à l’adoption de la technologie, et un autre lié à l’usage des TIC.
En ce qui concerne, justement l’adoption des nouvelles technologies, le score de la Tunisie a subi une baisse même légère depuis les deux dernières années. C’est l’investissement étranger et le transfert de technologie qui ne cesse de baisser et qui influence cet indicateur. Sur ce dernier indicateur nous nous trouvons 85ème très loin derrière le Maroc classé 55ème.
Le deuxième sous-indicateur est l’usage des TIC et qui regroupe, à lui seul, des indicateurs relatifs au pourcentage de la population connectée. Evidemment, ce taux est en pleine croissance sur ces dernières années, surtout le nombre des abonnements à l’haut débit mobile, qui est pris en compte par le WEF.
Mais la donnée qui a connu une baisse spectaculaire, est la bande passante par utilisateur. D’après les chiffres de l’Union internationale des Télécommunications (UIT), le Luxembourg détient la meilleure performance avec 6887 bits par seconde par utilisateur. La Tunisie, par contre, n’est qu’au niveau de 26 kbits par seconde par utilisateur. Bien que le calcul de cette statistique soulève beaucoup de contestation, mais il s’agit, bel et bien, d’un indicateur très important pour le WEF.
Au sujet de l’innovation, qui est un pilier fondamental pour le calcul de l’indice du WEF, la Tunisie occupe la 110ème place sur les 144 pays présents dans le classement. Si on peut conclure une chose de cet indicateur, c’est qu’il y a un manque flagrant de la collaboration entre les universités et le milieu industriel dans la recherche (lire notre article). Il témoigne aussi de la faiblesse des investissements dans le R&D dans les entreprises. Encore plus la non existence de vraies incitations à l’innovation et à la difficulté d’accès au financement. Et pourtant, la Tunisie a un excellent classement dans la catégorie «disponibilité des ingénieurs et des scientifiques» où nous occupons, en effet, la 48ème place avec un score de 4.3/7. A noter que la Finlande occupe la première position avec 6.1/7. Comme quoi, il suffit qu’on change un peu la législation pour aider le financement du privé dans le R&D pour qu’on arrive au même niveau que la Finlande.
Marwen Dhmaied
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