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Réussite des rencontres B2B du sommet Tuniso-ivoirien, mais où sont-elles nos Startup ?

Réussite des rencontre B2B du sommet Tuniso-ivoirien, mais où sont-elles nos Startup ?

Le sommet Tuniso-africain a ouvert ses portes mardi 2 juin dans un hôtel à Gammart. Ce sommet qui se veut être une continuité du Salon ConsultAfric d’avril dernier (lire notre couverture) à Abidjan, est organisé en marge de l’Africa Internet Summit qui se déroule actuellement en Tunisie en présence de l’Afrinic, l’ICANN, l’ISOC et de grandes entreprises TIC internationales.

Réussite des rencontre B2B du sommet Tuniso-ivoirien, mais où sont-elles nos Startup ?Le sommet Tuniso-africain a ouvert ses portes mardi 2 juin dans un hôtel à Gammart. Ce sommet qui se veut être une continuité du Salon ConsultAfric d’avril dernier (lire notre couverture) à Abidjan, est organisé en marge de l’Africa Internet Summit qui se déroule actuellement en Tunisie en présence de l’Afrinic, l’ICANN, l’ISOC et de grandes entreprises TIC internationales.

Lors de ce sommet, plusieurs réunions B2B ont été arrangées entre les 25 entreprises tunisiennes (qui ont déjà participé au salon d’Abidjan) avec la délégation ivoirienne officielle et de Businessmen qui s’est déplacé spécialement depuis la Côte d’Ivoire. Elle est composée d’une trentaine d’hommes d’affaires ivoiriens et à leur tête Bruno Koné, le ministre de la Poste et des TIC sous l’invitation de son homologue tunisien Nooman Fehri, ministre des TIC et de l’Economie numérique. A noter que Bruno Koné est également le porte parole du gouvernement et qu’il a dû annuler plusieurs de ses engagements pour assister à ce sommet, surtout en cette période électorale que connaît la Côte d’Ivoire.

A la conférence de presse qui a donné le coup d’envoie au sommet ainsi que les rencontres B2B, Nooman Fehri a tenu encore une fois à remercier Bruno Koné pour avoir accepté l’invitation malgré son agenda extrêmement remplie. «Pour que les connexions se fassent entre la Côte d’Ivoire et la Tunisie, on va signer deux protocoles d’accord aujourd’hui. Le premier c’est entre la Technopole El Ghazala et la zone franche de Bassam où se trouve sa technopole», a déclaré le ministre tunisien au début de la conférence. «Le deuxième protocole concerne le partenariat entre l’Agence Nationale des Fréquences et son équivalent ivoirien». 

Le ministre tunisien Nooman Fehri avec son homologue ivoirien Bruno Koné à la conférence de presse

Le ministre tunisien Nooman Fehri avec son homologue ivoirien Bruno Koné à la conférence de presse

Mais ces partenariats ne peuvent fructifier et durer dans le temps sans les ressources humaines qualifiées. De ce fait, Nooman Fehri a annoncé que la Tunisie s’engage à donner 20 bourses d’étude par an dans les universités TIC tunisiennes à 20 étudiants ivoiriens. De plus, l’Association Tunisienne pour la Communication et la Technologie (TACT) -et dont laquelle il y a beaucoup d’entreprises offshore implantées en Tunisie comme HP, Sagem, etc.- s’est engagée de son côté à assurera un stage de formation en Tunisie à 30 Ivoiriens. 

«Mais nos rapports et nos contact avec la Côte d’Ivoire ne vont pas s’arrêter là», a rajouté M. Fehri. «J’ai le plaisir d’annoncer le lancement d’un projet panafricain avec un événement en septembre prochain en Côte d’Ivoire : the African Mooc Summit. Avec ce sommet, on va créer une plateforme panafricaine où chaque pays mettra en valeur sous forme de Mooc le domaine dans lequel il excelle».

Plus clairement : La Tunisie et la Côte d’Ivoire vont tenter de créer une sorte de plateforme de promotion des produits et du savoir faire dans laquelle chaque pays africain se mettra en valeur. De ce fait, au lieu d’acheter un tel produit ou un tel service d’une entreprise européenne, asiatique ou américaine, un pays africain privilégiera l’achat d’un autre pays africain. Encore faut-il que les autres pays se rallient à l’initiative, surtout les pays d’Afrique anglophone. Et puis, il nous semble qu’il sera difficile de voir un tel projet voir  le jour avec des multinationales dans les TIC qui chercheront sans doute à installer leur hégémonie sur l’Afrique.  

Beaucoup de participants aux rencontres B2B tuniso-ivoiriennes au début de la conférence de presse

Beaucoup de participants aux rencontres B2B tuniso-ivoiriennes au début de la conférence de presse

En d’autres termes, ce sommet sera un prétexte d’autres rencontres B2B tuniso-ivoirienne, où d’autres pays africains pourront s’y joindre. Surtout que les rencontres B2B d’hier ont été fructueuses dans le sens où plusieurs manifestations d’intérêt se sont faites entre les entreprises tunisiennes et ivoiriennes. Mais le chemin vers la signature des contrats reste encore long et ne peut se faire demain la veille. D’où la nécessité de se déplacer encore une fois en Côte d’Ivoire, voire même de réinviter encore fois la délégation ivoirienne pour l’ICT4All qui se déroulera à Hammamet en novembre prochain.

Et quand on apprend que des entreprises de grande envergure installées en Côte d’Ivoire se sont déplacées en Tunisie la veille (à l’instar de l’opérateur sud-africain MTN ou encore le plus grand FAI 4G du pays YouMee), le ministère des TIC tunisien et les entreprises tunisiennes ont tout intérêt à faire fructifier ces relations bilatérales, quitte à multiplier les déplacements des délégations entre les deux pays.

On regrettera, toutefois, l’absence d’une communication efficace sur ce sommet tuniso-african puisque plusieurs startups et hommes d’affaires tunisiens ont souhaité participé à ces rencontres B2B à Gammart mais n’ont pas su comment faire (les procédures d’inscription, etc.). On aurait souhaité également que la Côte d’Ivoire fasse un peu plus d’effort de communication dans notre pays pour faire connaître les opportunités d‘affaire pour nos entrepreneurs. 

Rappelons au final que ces rencontres B2B lors du sommet Tuniso-ivoirien ont été organisées directement par Riadh Azaiez et son agence AZ.com pour ne pas reproduire l’erreur du salon ConsultAfric d’Abidjan où un intermédiaire a manqué à ses engagements (pour ne pas dire saboté) les rencontres B2B tunisiennes d’avril dernier en faveur d’autres entreprises françaises. 

Grâce à la réussite de ce sommet, on espère que nos Startups (et nos entrepreneurs en général) vont enfin réaliser que les vraies opportunités d’affaires sont en Afrique et non en Europe ou à Dubai. A bon entendeur.

Welid Naffati

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