Lors de la dernière rencontre avec les médias, la coordinatrice générale de la manifestation Sfax Capitale de la Culture Arabe, Mme Houda Kchaou Cherif, a démontré, tableaux statistiques à l’appui, la transparente de la gestion du budget de la manifestation, et ce à travers la présentation des rapports moral et financier, devant un parterre de femmes et d’hommes de culture de la région.
Lors de la dernière rencontre avec les médias, la coordinatrice générale de la manifestation Sfax Capitale de la Culture Arabe, Mme Houda Kchaou Cherif, a démontré, tableaux statistiques à l’appui, la transparente de la gestion du budget de la manifestation, et ce à travers la présentation des rapports moral et financier, devant un parterre de femmes et d’hommes de culture de la région.
Tout en admettant les imperfections organisationnelles qui avaient entaché la cérémonie d’ouverture, marquée par une affluence record de citoyens dont le nombre avait été estimé à environ 250 mille personnes, la coordinatrice générale s’est en revanche prévalue du succès de la cérémonie protocolaire, dont la couverture avait été assurée par un grand nombre de médias arabes dont plus de 12 chaînes de télévision, qui ont transmis une image positive de Sfax et de la manifestation.
Concernant la programmation, la coordinatrice régionale a révélé que le comité exécutif devait composer avec une double contrainte, celle du temps imparti, soit deux mois et celles la mise au point et de l’exécution des programmes élaborés par le comité précédent, sachant que le nouveau comité avait pris ses fonctions deux mois avant le démarrage officiel de la manifestation. Elle a situé le niveau de la mise en œuvre du programme à 30 % ce qui correspond à 29 % du budget, mettant l’accent sur l’absence de toute irrégularité financière.
Mme Houda Kchaou a par contre déploré le blocage au niveau de la réalisation des projets d’infrastructures en particulier celui de la bibliothèque numérique, qu’elle explique en ces termes :
«Nous sommes face à un véritable imbroglio : le démarrage des travaux de réalisation desdits projets est impossible tant que le bureau d’étude chargé par l’ancien comité de la manifestation n’aura pas touché le montant d’un million de dinars, montant convenu en vertu d’un accord conclu de gré à gré avec le même ancien comité de la manifestation. D’un autre côté, il n’est pas juridiquement possible pour l’Etat de payer ce montant. C’est ce qui explique ce blocage auquel il faudrait tenter de trouver une solution qui n’est pas évidente pour le moment».
La coordinatrice générale a également attribué la controverse à l’énorme écart entre les coûts prévisionnels initiaux de réalisation, estimés à 9 millions de dinars, et le montant fixé par l’entrepreneur le moins-disant soit 18,5 millions de dinars.
Abordant la question relative à la bibliothèque numérique devant l’auditoire d’intellectuels et d’activistes de la société civile, la coordinatrice générale de la manifestation a évoqué une seule alternative : soit l’achèvement du projet et le sacrifice des autres, en l’occurrence l’Ecole de Husséinite et l’espace culturel et de loisirs de Chatt El Krekna, soit le réexamen du projet dans son ensemble, ce qui va exiger une période comprise entre sept mois et une année.
Lors de leurs interventions, un certain nombre de journalistes et d’intellectuels, ont remis en cause une partie de la programmation culturelle de la manifestation et réclamé une plus grande ouverture sur les milieux culturels dans la région en vue de les associer à une mise en œuvre des programmes à même de répondre à leurs aspirations et d’être à la mesure de l’envergure de la région de Sfax.
Quant au projet de la bibliothèque numérique, les avis ont été partagés, certains intervenants ayant exigé de l’abandonner au profit d’autres projets plus conformes aux besoins de la région, alors que d’autres se sont montrés fermement attachés au projet, levant l’ambiguïté entre une simple bibliothèque et un centre culturel moderne.
A noter que la rencontre avait été recommandée par les députés de l’ARP, des hommes de culture ainsi que par certains représentants de médias, suite à la controverse au sujet des activités de Sfax Capitale de la Culture Arabe et du budget de 30 millions de dinars qui lui est alloué. La rencontre s’inscrivait l également dans le cadre de l’exécution des décisions émanant de la réunion présidée le ministre des Affaires Culturelles, le 15 Septembre 2016.
Un compte rendu détaillé des propositions et des différents points de vue sur les projets d’infrastructure sera présenté au ministre des Affaires Culturelles, c’est ce qu’a annoncé la coordinatrice générale de la manifestation Sfax Capitale de la Culture Arabe, qui a réitéré son appel à la conjugaison des efforts de toutes les femmes et de tous les hommes de culture de la région, condition sine qua non pour la réussite de la manifestation.
Source : Communiqué