Compte tenu de sa position géographique – aux portes des continents européen et africain –, la Tunisie jouit d’une flore relativement riche. On dénombre des milliers d’espèces végétales dans le pays mais les données sur ces plantes se font rares et sont inaccessibles au commun des citoyens.
Afin de valoriser davantage ce patrimoine naturel et suite au développement d’un projet financé par le Fond mondial pour l’Environnement (GEF) – Programme de petites subventions (SGP) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) – , l’association tunisienne de développement durable : la Recherche en Action (REACT), en collaboration avec Tunisia Ecotourism Network (TEN), l’Institut national agronomique de Tunisie (INAT), la Faculté des Sciences de Tunis (FST) et le WWF Afrique du Nord, a démarré la numérisation de ce patrimoine.
Zaineb Ghrabi Gammar, vice-présidente de REACT et professeur de Botanique à l’INAT et Majdi Calboussi vice-président fondateur de l’association Tunisia Ecoutourism Network nous en disent davantage dans ce 87e épisode de Startup Story.
« Doter la Tunisie d’un herbier national numérisé et consultable ». C’est ainsi que Zaineb Ghrabi Gammar a résumé l’objectif de ce projet qui en plus de la valorisation du patrimoine naturel, servira à la recherche scientifique et à la création de nouvelles opportunités business.
Selon notre invitée, la numérisation du patrimoine botanique tunisien permettra de promouvoir plusieurs secteurs d’activités, notamment l’agriculture biologique, la phytothérapie et la recherche sur les antibiotiques naturels, la dépollution par les plantes ou encore l’extraction des huiles essentielles…
Cet herbier numérisé servira, en effet, à pallier le manque cruel en botanistes et experts de la flore en Tunisie, puisque il sera accessible à tout le monde.
Revenant sur les débuts de ce projet, Majdi Calboussi, vice-président fondateur de TEN, a indiqué que l’idée était née suite à un projet d’inventaire de la population végétale du parc national de Oued Zen, situé dans la délégation d’Aïn Draham. « Nous avons besoin de connaître les plantes qui existent en Tunisie, leurs spécificités, leurs usages », a-t-il souligné.
Pour ce faire, les parties prenantes du projet ont importé, depuis le Taïwan, un scanner 3D dédié à la botanique. Ce scanner permettra de numériser les spécimens archivés dans leurs moindres détails. Le stockage des données collectées demeure, cependant, un challenge, de par leur quantité massive et l’absence d’un Data center.
Afin d’éviter la détérioration des spécimens, nos invités ont lancé un appel à toutes les parties souhaitant prendre part à ce projet en indiquant leur besoin en un espace de stockage aux normes infaillibles.
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Nadya Jennene
