Le financement par levée de fonds est crucial à la survie d’une start-up. Ce processus peut être complexe notamment durant les premières phases de la vie d’une start-up. Aymen Mbarek, directeur d’investissement chez IntilaQ et invité de ce 45ème épisode de startup story by IntilaQ, nous parle des différentes phases par lesquelles passe une startup et les types d’investissements qui y correspondent.
Il existe six phases dans le parcours de vie d’une startup. La première est la phase idea stage. Le projet n’est encore qu’une idée qui germe dans la tête de son porteur. Pour la mettre en application, le porteur du projet ou fondateur de la startup peut se tourner vers sa famille et trouver des financements dans ce qu’on appelle le Love Money. L’objectif étant de réaliser une version alpha ou une démo du produit que la start-up souhaite développer et commercialiser. “A ce stade, les financements nécessaires peuvent venir du love money, des angels investors ou encore des concours. Les fondateurs doivent s’assurer un ticket de vingt à trente mille dinars”, a affirmé Aymen Mbarek.
On arrive maintenant à la deuxième phase; l’amorçage ou proof of concept (PoC). Cette phase est la plus critique dans le parcours de vie d’une start-up et est la plus risquée pour les investisseurs. Selon Aymen Mbarek, “à ce stade, la start-up présente sa version alpha à un investisseur dans l’espoir de décrocher le financement nécessaire au développement d’une version améliorée du produit, validée au préalable auprès d’un ensemble de clients testeurs”. “Les investisseurs qu’on peut approcher durant cette phase sont les incubateurs ou encore les business angels. Ces derniers peuvent injecter dans la start-up les cinquante à cent mille dinars requis”, a-t-il expliqué.
La troisième phase, qu’on appelle aussi early stage, nécessite des financements qui vont de 300 à 500 mille dinars. “Ces fonds seront destinés à lancer le “minimum viable product” sur le marché dans l’ambition de décocher les premiers clients”, a avancé le directeur d’investissement d’IntilaQ avant d’ajouter qu’une “partie de ces fonds servira à mettre en place la démarche marketing”.
Vient ensuite la phase mid-stage dont l’objectif est d’amorcer la partie sales et marketing. “C’est à ce stade qu’on rentre dans la rentabilité dans le but de couvrir les charges”. “Cet investissement nécessite un ticket qui tourne autour de 800 mille à un million de dinars”. N’ayant pas encore atteint le niveau d’attractivité recherché par les SICAR, “les start-ups peuvent faire de l’œil aux Venture Capitalists spécialisés dans le financement des start-ups”, d’après Aymen Mbarek.
Les deux dernières phases sont le growth stage et le later stage. Elles nécessitent de gros financements de l’ordre de deux à cinq millions de dinars et plus. C’est à ce stade que les startupeurs peuvent s’adresser aux banques, aux SICAR et aux fonds de Private Equity. “L’objectif étant la stabilisation du business pour aller ensuite vers la performance”, selon le directeur d’investissement d’IntilaQ.
Mais à quoi est ce que s’attendent ces investisseurs en injectant de l’argent dans des start-ups? Réponse ici.
Nadya Jennene