La prochaine révolution est celle de l’Internet. Quelques pays développés voient vraiment venir cette révolution. C’est pourquoi ils mettent à disposition et fournissent ces données via satellite gratuitement ou à faible coût aux pays en voie de développement (notamment via le projet Internet.org). Cependant, certains d’autres pays en voie de développement prévoient d’entreprendre avec leur propre expertise la démarche de fabrication ou de monitoring de leur propre satellite. En quoi cette démarche peut-elle se révéler judicieuse tout en omettant les couts qui y sont liés ? La Tunisie peut-elle s’enclencher dans un programme de développement spatial ?
La prochaine révolution est celle de l’Internet. Quelques pays développés voient vraiment venir cette révolution. C’est pourquoi ils mettent à disposition et fournissent ces données via satellite gratuitement ou à faible coût aux pays en voie de développement (notamment via le projet Internet.org). Cependant, certains d’autres pays en voie de développement prévoient d’entreprendre avec leur propre expertise la démarche de fabrication ou de monitoring de leur propre satellite. En quoi cette démarche peut-elle se révéler judicieuse tout en omettant les couts qui y sont liés ? La Tunisie peut-elle s’enclencher dans un programme de développement spatial ?
Focalisons nous sur le plan continental. Car il y’a d’ores et déjà des pays africains qui préparent des projets de construction tel que la République Démocratique du Congo, ou qui possèdent leurs satellites comme le Nigeria, l’Afrique du Sud et pour finir nos voisins Algériens.
Face aux problèmes de sécurisation des frontières auxquelles font face les autorités du pays, un satellite de reconnaissance, ou bien un satellite espion, tel qu’il est communément appelé pourrait-il se révéler un outil précieux pour la lutte anti-terroriste ? Ceux-ci permettent de cartographier un territoire et permettent l’identification d’armes, de troupes ou toute activité ou déplacement. Pour obtenir ce type d’informations de manière concise, ces satellites circulent sur une orbite basse pour de meilleures résolutions (lire cet article).
La Turquie, dotée de son propre satellite GokTurk-2, a permis d’effectuer de manière efficace les opérations aériennes contre les troupes du Parti des travailleurs du Kurdistan (mouvement de guérilla kurde), engagées depuis plusieurs années dans un conflit avec les autorités turques.
Visite de l’équipe ministérielle à la station de contrôle satellitaire à Dkhila (Manouba) la semaine dernière
Le déploiement de telles infrastructures, pourrait néanmoins être un tremplin pour le renforcement de capacités technologiques et engager la Tunisie dans le lancement d’un programme spatial, tel qu’est le cas pour l’Algérie et prochainement pour l’Egypte. Certes ladite station algérienne est un héritage de l’époque coloniale française et a été récupérée après l’indépendance.
Bien évidemment, ces ambitions dépassent énormément les ressources financières et humaines de la Tunisie, pour que nous puissions nous précipiter dans le lancement d’un satellite, surtout que nous sommes exempts en matière de technologie spatiale, que ce soit au niveau scientifique qu’universitaire. Et le lancement et l’entretien d’opérations satellitaires exigent le déploiement de fonds importants.
De même les conjonctures économique, politique et sociale actuelles ne permettent certainement pas d’entreprendre cette vision prochainement, mais pourquoi ne pas lancer cette démarche pour la décennie à venir, tout en sachant que ce projet pourra participer à la formation d’une nouvelle génération d’ingénieurs en aérospatial en Tunisie
Quoi que, la Tunisie n’est pas totalement vierge dans ce domaine. En effet peu de personnes soient au courant de l’existence d’une station de contrôle des satellites géostationnaires à Dkhila au gouvernorat de la Manouba, conçue par le projet Arabsat en 1985.
Si aujourd’hui nous volons encourager les jeunes à suivre une carrière scientifique, il serait nécessaire de faire savoir à l’opinion publique que nous aussi, nous pouvons réaliser ces certaines choses, en s’échelonnant sur ces aspirations élevées.
Oussama Ferchichi
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