Tunis abrite, du 9 au 11 décembre 2013, le Premier Forum ministériel africain sur l’intégration des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans l’éducation et la formation.
Tunis abrite, du 9 au 11 décembre 2013, le Premier Forum ministériel africain sur l’intégration des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans l’éducation et la formation.
Cette initiative vise à aider les ministres africains en charge de l’éducation à mettre en place des politiques d’intégration des TIC efficaces et pertinentes qui permettront d’accélérer de manière stratégique la transformation de leurs systèmes d’éducation et de formation. Ceux-ci doivent devenir des leviers puissants pour la production du capital humain dont l’Afrique a besoin pour son développement durable.
Le Forum est organisé par l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA), la Banque africaine de développement (BAD), l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) et Intel, sous les auspices du gouvernement de la Tunisie, à travers son ministère de l’Education.
Sponsorisé par Tunisie Telecom, l’évènement débutera par un atelier politique de haut niveau qui se tiendra le 9 décembre. Il sera suivi par la réunion ministérielle, dont l’ouverture officielle sera assurée le 10 décembre par le ministre des Technologies de l’information et de la communication de la Tunisie, S.E. M. Mongi Marzouk.
Les défis à relever par les systèmes d’éducation et de formation en Afrique sont de taille. Parmi ceux-ci, permettre l’accès à une éducation et à une formation de qualité à tous les citoyens africains (à ce jour plus de 30 millions d’enfants en âge d’être scolarisés au niveau du primaire ne vont pas à l’école), combler la pénurie d’enseignants estimée à plus de 30% des effectifs, soit plus d’un million d’enseignants, améliorer la qualité de l’enseignement et des méthodes pédagogiques, accroître la disponibilité des manuels scolaires et leur pertinence sont autant de challenges qui peuvent être considérablement allégés en ayant recours au TIC.
Les TIC peuvent en effet : (1) améliorer la pertinence et la qualité de l’éducation et de la formation ; (2) donner aux apprenants les connaissances, les compétences et les qualifications en matière de TIC qui leur permettront de devenir des acteurs à part entière de la société du savoir ; (3) offrir aux populations marginalisées, notamment les apprenants de sexe féminin et ceux des zones rurales, des possibilités accrues d’apprentissage et de développement des compétences.
Les leçons tirées du passé montrent cependant que l’intégration des TIC dans l’éducation et la formation demeure encore un défi, en raison notamment de l’implication encore insuffisante des acteurs de l’éducation dans le processus d’élaboration et de pilotage des politiques. Par ailleurs, le processus d’intégration met en face des cultures très différentes, avec d’une part le secteur des TIC très innovant et dynamique et celui de l’éducation, relativement conservateur, ce qui rend plus laborieuse leur interaction.
Aussi le Forum a-t-il pour premier objectif de créer une plateforme de dialogue de haut niveau qui réunira décideurs des ministères de l’éducation africains et représentants des organismes de développement, du secteur privé spécialisé dans les TIC et de la société civile. Cette plateforme est indispensable afin que les différents acteurs aient une compréhension commune à la fois des possibilités qu’offrent les TIC, des politiques et stratégies à mettre en place pour leur utilisation efficace par les systèmes d’éducation et de formation, et des changements de paradigmes nécessaires à opérer afin de réussir l’intégration.
Les thématiques abordées par le Forum seront variées : enseignements tirés de pays à différentes phases de l’intégration des TIC dans l’éducation et la formation ; l’élaboration, le financement, la mise en œuvre et le suivi des politiques TIC ; les TIC au service du développement professionnel des enseignants et de l’amélioration des pratiques pédagogiques ; le développement et le partage des contenus numériques ; le déploiement des équipements TIC et les questions de connectivité ; les défis de la généralisation des pratiques d’intégration des TIC ; les possibilités d’apprentissage via les téléphones portables ; l’utilisation des TIC pour élargir les opportunités d’apprentissage des populations marginalisées ; les partenariats public-privé pour les TIC dans l’éducation.
Afin d’élargir les perspectives des participants, le Forum présentera également une panoplie d’expériences en provenance de pays d’Afrique et d’autres régions du monde telles que celles de l’Argentine, de la Côte d’Ivoire, de la Finlande, de la Guinée Bissau, du Kenya, du Liban, de Madagascar, du Niger, de l’Ouganda et du Sénégal.
Le Forum se terminera par un panel ministériel qui émettra les recommandations de la réunion. Il sera clôturé officiellement par le Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique de la Tunisie, S.E. M. Moncef Ben Salem.
A ce jour, quelque 200 participants sont attendus, dont 19 ministres africains en charge de l’éducation et/ou de la formation. Des représentants de la BAD, de l’UNESCO, de l’OIF, d’Intel et de l’ADEA, ainsi que d’autres organismes de développement, et des acteurs et partenaires du secteur privé, du secteur spécialisé des TIC et de la société civile seront présents.
Pour plus d’informations, visiter le site web : http://www.africaictedu.org/
Pour suivre le Forum en Direct : La réunion ministérielle pourra être suivie en direct les mardi 10 et mercredi 11 décembre. Vous rendre à l’adresse http://africaictedu.info/
THD D’après communiqué