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Tunisie : A part les Sicar et les Business Angels, où peut-on trouver un financement pour sa Startup ?

Tunisie : A part les Sicar et les Business Angels, où peut-on trouver un financement pour sa Startup ?

Dans nos précédentes éditions, Nous avons mis la lumière sur deux principales structures de financement pour les projets de création d’entreprise. Nous avons explicités les démarches pour avoir un financement d’une Sicar, ce type de société spécialisés dans le capital à risque et qui investissent au-delà de 300 mille dinars. Nous avons par la suite parlé des Business Angels. Ces associations qui interviennent dans une phase plus préliminaire dans un projet avec un plafond de financement fixé à 100 mille dinars. Mais il existe une autre source de financement qu’on peut faire appel à elle avant même de commencer les procédures de création d’une entreprise. Ce sont les fonds d’amorçage ou structures d’appui qui accompagnent les premiers jours du projet afin de le transformer en Business.

Tunisie : A part les Sicar et les Business Angels, où peut-on trouver un financement pour sa Startup ?Dans nos précédentes éditions, Nous avons mis la lumière sur deux principales structures de financement pour les projets de création d’entreprise. Nous avons explicités les démarches pour avoir un financement d’une Sicar, ce type de société spécialisés dans le capital à risque et qui investissent au-delà de 300 mille dinars. Nous avons par la suite parlé des Business Angels. Ces associations qui interviennent dans une phase plus préliminaire dans un projet avec un plafond de financement fixé à 100 mille dinars. Mais il existe une autre source de financement qu’on peut faire appel à elle avant même de commencer les procédures de création d’une entreprise. Ce sont les fonds d’amorçage ou structures d’appui qui accompagnent les premiers jours du projet afin de le transformer en Business.

Toujours dans le cadre de la semaine de l’entreprenariat, nous avons rencontré Zeineb Messaoud, directrice de Réseau Entreprendre Tunis, une structure spécialisée dans les fonds d’amorçage. Elle a accepté de nous donner la vision de leur association par rapport à l’entrepreneuriat en Tunisie en plus des modalités de candidature pour leur programme d’accompagnement. Interview

THD : Quel positionnement occupe l’entrepreneuriat en Tunisie aujourd’hui ? Sur le plan économique ou même sur le plan social, quelles sont les perspectives du développement de ce domaine ?

Zeineb Messaoued : Le rôle positif joué par le secteur privé dans la création d’emploi dans l’investissement est indéniable ce qui fait que l’entrepreneur est de plus en plus considéré comme le nouvel acteur du développement économique en Tunisie.

L’entrepreneuriat concerne avant tout, le développement d’une personne, et ce développement apporte une valeur ajoutée à tous les niveaux : social/ sociologique, économique, technologique, écologique et même politique et légal dans un second temps. Les tunisiens de tout âge en sont de plus en plus conscients et c’est ce dont nous avons le plus besoin aujourd’hui en Tunisie.

Zeineb Messaoudn directrice de Réseau Entreprendre Tunis

Zeineb Messaoud directrice de Réseau Entreprendre Tunis

Comment Réseaux Entreprendre Tunisie peut-il aider les entrepreneurs tunisiens à créer leur boite et commencer leur projet personnel ?

Notre mission est de contribuer à la réussite de nouveaux entrepreneurs significativement créateurs d’emplois et de richesse via un accompagnement par des chefs d’entreprises bénévoles et engagés et un financement sous forme de prêts d’honneur.

Dans un premier temps, nous aidons le jeune entrepreneur à professionnaliser et valider son projet moyennant des rendez-vous d’instruction avec nos équipes permanentes et des rencontres avec les dirigeants d’entreprise membres.

Ensuite, un comité d’engagement est organisé pour valider l’adéquation Homme/projet. Une fois le candidat devenu lauréat, il bénéficie d’un accompagnement individuel par un dirigeant d’entreprise membres du réseau, d’un accompagnement collectif à travers nos clubs des lauréats, d’un prêts d’honneur plafonné à 30 000 dt, gratuit, remboursable sur 5 ans avec 18 mois de grâce et de l’intégration dans un réseau économique international comportant plus de 12 000 dirigeants d’entreprises.

L’accompagnement de Réseau entreprendre est fondé sur trois principes d’action fondamentaux et indissociables : L’important c’est l’Homme, avant la qualité du projet, c’est la personne et son potentiel à devenir entrepreneur qui mobilise le soutien des chefs d’entreprise

Le principe c’est la gratuité, d’où la gratuite de l’offre de Réseau Entreprendre. Et l’esprit c’est la réciprocité. Les bénéficiaires sont invités à rendre demain à d’autres, ce qu’ils reçoivent aujourd’hui devenant ainsi le maillon d’une chaine d’entraide entre dirigeants d’entreprise.

Et quels sont les critères d’éligibilité pour obtenir un tel prêt ?

Premièrement, le potentiel de création d’emplois des projets est très important pour le Réseau Entreprendre, c’est donc notre premier critère d’éligibilité : 3 emplois au démarrage allant jusqu’à un minimum de 10 à 5 ans.

Ensuite, le porteur de projet doit avoir un réel besoin d’accompagnement et détenir le contrôle sur son entreprise. Sans oublier le caractère jeune du projet : jusqu’à 18 mois d’activité, qui peuvent être rallongés en cas de difficultés de démarrage.

Vous dites que vous donnez beaucoup d’importance à l’engagement personnel de l’entrepreneur. Quels sont, selon vous, les principaux comportements personnels qui peuvent conduire à l’échec de la personne ?

L’une des erreurs les plus commises par les entrepreneurs tunisiens est le fait de cacher à son banquier, à son investisseur ou à son commissaire aux comptes des détails qui peuvent être critiques. L’environnement entrepreneurial est un environnement où la confiance mutuelle joue un rôle primordial. 

Il est vrai que les banques tunisiennes sont très exigeantes, et que les taux de garanties demandées peuvent atteindre plus de 160% de la valeur du crédit, ce qui risque de provoquer un sentiment d’appréhension chez les entrepreneurs. Mais cette relation devrait être construite dans la confiance et la confidence. 

Il y’a aussi un manquement aux bonnes pratiques de gestion, on ne fait pas signer des contrats à des prestataires de services sous le prétexte que «tout le monde fait ceci !». L’informel caractérise quelques secteurs et encore «tout le monde fait ceci !». Le respect des règles et des lois n’est pas forcément appliqué et c’est dommage. Il y a encore beaucoup à faire dans ce sens.

Je voudrais également mettre l’accent sur l’importance de la formation, notamment dans les soft skills. On repère souvent chez les porteurs de projets des difficultés apparentes pour présenter leurs projets et expliquer leurs idées avant même de passer aux concepts plus techniques. L’enjeu est dans la présentation simple, claire et précise du projet et du business model. 

A suivre

Propos receuillis par Marwen Dhemaied

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