Dans la soirée du 25 avril, vers 23h, les Tunisiens ont noté beaucoup de ralentissements dans la navigation Internet sur les sites hébergés à l’étranger. Pourtant, ceux en local n’ont pas vraiment connu de problèmes notables.
Dans la soirée du 25 avril, vers 23h, les Tunisiens ont noté beaucoup de ralentissements dans la navigation Internet sur les sites hébergés à l’étranger. Pourtant, ceux en local n’ont pas vraiment connu de problèmes notables.
La raison : des travaux de maintenance sur le câble international SeaMeWe4 qui relie l’Europe à l’Asie en passant par l’Afrique du Nord. Il est vrai que la Tunisie dispose toujours de deux câbles de secours (Hannibal et Keltra), mais avec les travaux d’hier soir, il semblerait que ces deux derniers étaient insuffisants pour véhiculer tout le trafic tunisien. Surtout à une heure de grand pic. Rappelons que beaucoup de personnes utilisent leur connexion Internet le soir entre 21h et minuit. Surtout pour naviguer sur facebook et Youtube.
Or, ces travaux ont été entamés vers 20h30 par les équipes techniques du consortium qui gère ce câble sous-marin. Ce qui laisse supposer que cette intervention a été programmée en urgence suite à des défaillances plutôt graves. De ce fait, on peut se demander si Tunisie Telecom serait capable de bien gérer les connexions internationales dans le cas où une panne majeure toucherait le SeaMeWe4.
Pire encore : ces ralentissements ont également touché nos voisins de l’Ouest. Mais contrairement à notre opérateur historique, Algérie Télécom a joué la carte de la transparence en annonçant sur sa page officielle facebook la date et l’heure des débuts des travaux, prévoyant, ainsi, des perturbations sur les connexions ADSL. A noter que l’Algérie n’a pas encore la 3G.
Algérie Telecom ira même jusqu’à annoncer, un peu plus tard dans la soirée, la fin des perturbations en expliquant les raisons : travaux de maintenance sur le SMW4. De ce fait, on s’interroge sur la raison d’être des pages facebook et compte twitter officiels de Tunisie Telecom s’il s’agit simplement pour l’opérateur d’annoncer les promos ou de se limiter à dire «Bonjour» et «Bonsoir». Et puis ce souci de transparence sur les pannes du réseau n’est pas seulement le problème de l’opérateur historique. De même, Tunisiana, par exemple, a eu de grandes perturbations sur les communications internationales, il y a deux semaines. Les appels de quelques clients de la filiale de Ooredoo (ex-Qatar Telecom) tombaient, en effet, dans le vide à chaque fois qu’ils composaient le numéro international. Et pourtant, aucune info n’a filtré sur cette perturbation sur la page officielle de Tunisiana ou sur son compte twitter.
Jusqu’à quand nos opérateurs verront-ils en facebook et twitter que des supports marketing ? Quand est-ce qu’ils réaliseront que les réseaux sociaux sont des canaux de communication qui permettent à la marque d’être plus proche de son client grâce à l’interactivité et la transparence ? Ils pourraient au moins épargner à plusieurs de leurs clients les appels inutiles à la hotline et l’attente interminable sur le répondeur.
Welid Naffati