Les anciennes pratiques des médias, qui avaient nui grandement à l’image de la presse sous le régime Benaliste, semblent reprendre du poil de la bête. Nombreux sont les supports d’information qui, après avoir passé de longues années à glorifier Ben Ali ont changé d’idole, mais surtout en reprenant la sale manie d’insulter tout opposant au régime.
Un exemple de ce type de presse est certainement Babnet.net. Quoi qu’il a su tenir jusqu’à la révolution une certaine neutralité vis à vis de la propagande Zabaienne, ce célèbre portail généraliste n’a pas cessé de publier ces derniers jours (voire même depuis plusieurs mois) des articles qui ne manquent pas de qualificatifs odieux envers les personnes opposées au gouvernement. L’incident survenu aujourd’hui, à l’ANC, où un membre du groupe Démocrate, Mahmoud Baroudi, avait traité la république de «bananière», n’a fait que confirmer cette ligne douteuse dans laquelle patauge ce portail. En effet, dans un article relatant l’évènement, Babnet a partagé la publication sur Facebook avec un titre plus que surprenant : «Mahmoud Baroudi, au sommet de l’impudence et de la lâcheté, décrit la Tunisie comme une république bananière».
Mais ceci ne s’est pas arrêté là. Le même article a été repartagé 2 fois de suite sur la page facebook officielle de Babnet, et avec la même virulence de langage, en traitant le même député de «scélérat نذل» puis de «singe قرد».
Bizarrement, ces titres n’apparaissent que sur la page Facebook de Babnet. En entrant sur le site, on remarque un titre assez commun, «Mahmoud Baroudi traite la Tunisie de république bananière». L’administrateur de la page facebook utilise clairement la fonction de modification du titre de l’aperçu une fois qu’il fait copié/collé de l’URL dans la zone statut de la page. Une fois la modification terminée, il clique sur le bouton Publier. C’est ce qui explique donc cette variété de titres qui pointent sur le même URL (article).
S’agirait-il d’un simple coup de buzz de la part du site pour attirer les lecteurs ? Dans tous les cas, de telles méthodes sont inacceptables, et reflètent bien l’état de la presse Tunisie Post Révolution, où tous les moyens sont bons pour discréditer l’adversaire. Qu’il soit de l’opposition ou de la Troïka.
SEA