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Tunisie: Blocage des téléphones du marché parallèle et ceux volés dès la rentrée

Tunisie: Blocage des téléphones du marché parallèle et ceux volés dès la rentrée

L’Instance Nationale des Télécommunications (INT), le Centre d’Etudes et de Recherche des Télécommunications (CERT), les revendeurs agréés des téléphones et tablettes ainsi que les opérateurs téléphoniques se sont mis d’accord sur une nouvelle procédure qui entrera en vigueur dès septembre 2017 et qui a pour but de limiter le vol des téléphones/tablettes en Tunisie ainsi que la portée du marché parallèle.

L’Instance Nationale des Télécommunications (INT), le Centre d’Etudes et de Recherche des Télécommunications (CERT), les revendeurs agréés des téléphones et tablettes ainsi que les opérateurs téléphoniques se sont mis d’accord sur une nouvelle procédure qui entrera en vigueur dès septembre 2017 et qui a pour but de limiter le vol des téléphones/tablettes en Tunisie ainsi que la portée du marché parallèle.

En effet, ces téléphones/tablettes seront automatiquement repérés sur le réseau et puis bloqués une fois qu’ils se connectent sur le réseau mobile. Mais pratiquement, comment on va savoir que tel téléphone/smartphone/tablette a été volé ou qu’il provient du marché parallèle ?

Une base de donnée (BDD) commune des numéros de séries/IMEI sera créée entre le CERT et les opérateurs de tous les téléphones/tablettes déclarés en Tunisie (ceux homologués par le CERT et ceux qui sont actifs sur les 3 réseaux mobiles tunisiens).

Pour le cas des téléphones volés

Si le téléphone a été volé, il suffit que la personne concernée passe au poste de police pour déclarer le vol avec le numéro de série ou le IMEI de l’appareil. Le client devra alors déposer l’attestation de vol auprès de son opérateur qui va lui demander s’il souhaite bloquer le téléphone en Tunisie. Si le client répond favorablement à la proposition, l’opérateur va mettre à jour la BDD commune avec les données numériques du ‘Device’ volé. Ainsi, dès qu’il sera détecté sur l’un des 3 réseaux mobiles tunisiens, il sera retracé et bloqué automatiquement. Dès qu’il sera récupéré, le client formulera une demande à l’opérateur pour débloquer le téléphone qui procèdera à la mise à jour de cette BDD.

Dans le cas où le téléphone est issu du marché parallèle 

Si le périphérique a été nouvellement acheté via le marché parallèle (donc pas déclaré et homologué par le CERT), et dès la mise d’une ligne SIM pour capter le réseau mobile, l’opérateur détectera le numéro de série/IMEI et le bloquera. Si le client est sujet d’une arnaque (c’est à dire que malgré la facture il s’avère que le téléphone acheté est illégal), il peut porter plainte contre la boutique ou le site duquel il l’a acheté.

Et vu qu’il existe en Tunisie des boutiques et des sites de e-commerce qui passent par le marché parallèle afin de réduire les tarifs et avoir plus de marges de bénéfices, le client peut éviter ce genre d’arnaque en mettant une SIM dans le dit téléphone/smartphone/tablette et d’émettre un appel avant de payer le revendeur.

Dans le cas où le téléphone a été acheté en dehors de la Tunisie

L’engin ne risque pas d’être bloqué si une personne l’utilise en mode roaming (un touriste par exemple) à condition qu’il n’a pas été déclaré comme volé en Tunisie. Mais si j’achète le ‘Device’ de l’étranger et je le ramène avec moi en rentrant au pays ? Dans ce cas, je dois déclarer ce téléphone auprès du CERT qui va rajouter son numéro de série/IMEI à cette BDD.

Par ailleurs, le CERT est en train de préparer une interface en ligne pour que cette déclaration puisse se faire à distance. Bien entendu, le nombre des périphériques importés sera limité par personne. Car dans le cas échéant, ils seront déclarés comme une marchandise et seront sujet d’homolgation auprès du CERT.

Quant aux vieux téléphones/Smartphones/tablettes achetés, ils seront progressivement rajoutés à cette BDD. Rappelons que d’après une étude de l’INT, le Tunisien change son téléphone tout les 18/24 mois.

Notons au final que 2.5 millions de nouveaux téléphones/tablettes sont activés chaque année en Tunisie, dont 1.5 million sont des Smartphones. Le régulateur estime que sur ces 2.5 millions de gadgets, 40% est issue du marché parallèle. Soit environ 50 millions de DT de pertes sèche en TVA et taxes douanières pour l’Etat tunisien.

Welid Naffati

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