Qui n’a jamais rencontré sur facebook des publications un peu bizarres où on voit, quelquefois, des vidéos ou des liens qui décrivent des scènes sexuelles ou bien des titres accrocheurs qui s’avèrent par la suite une intox ? Pire encore, quand des amis dans votre liste de contacts vous envoient des notifications vous invitant à lire ou à regarder cette vidéo. La raison de ce désagrément ? L’interface de programmation du réseau de Mark Zuckerberg. Cet API est en effet ouvert et offre plein de fonctionnalités aux développeurs. Mais à cause des dépassements de quelques uns d’entre eux (qui ne cessent, d’ailleurs, d’inventer des scripts-spammeurs pour faire connaitre leurs pages), ces API commencent à causer plusieurs désagréments aux utilisateurs de facebook et ce, depuis quelque temps.
Mais la perversité de ces agissements arrive à son summum quand ces scripts cachent le bouton «J’aime» de facebook. En effet, quand l’Internaute clique sur l’image ou la vidéo, il cliquera en réalité sur le bouton «J’aime» qui va le faire adhérer à une page fb.
Il existe même des sites dédiés qui récupèrent des vidéos marrantes ou de buzz sur Internet et qui utilisent ce procédé. On citera à la volée tunivideos.com ou encore world-videos.net. Il suffit de cliquer sur le bouton «play» et qu’on ait une session facebook ouverte pour «liker» une page qu’on ne connaît pas forcément.
Malheureusement, quelques agences de webmarketing tunisiennes font appel à ce genre de pratiques d’escroquerie pour gonfler les statistiques des pages fans des annonceurs. Bien entendu, ces derniers ne s’en rendent pas compte et n’en sont pas au courant. Et pour cause, l’augmentation du nombre des fans facebook fait partie d’une stratégie de communication sur le Web que les agences facturent aux annonceurs. Quoique… Parfois ce sont, en effet, les annonceurs eux-mêmes qui sont complices puisqu’ils cherchent à gonfler, coûte que coûte, le nombre de leurs fans face à la concurrence.
En absence de toute instance de régulation qui puisse condamner juridiquement ces agissements, l’Internaute peut toujours faire preuve de vigilance en «dislikant» les pages qu’il soupçonne de partager des publications douteuses.
Il peut également installer des plugins comme Web Of Trust (pour Chrome et Firefox) qui permet d’évaluer un site et de voir les appréciations des autres internautes ainsi que la réputation de ce portail via les résultats de recherche dans Google.
Akram Gargouri