L’association Afreecan a mené durant le mois d’août une campagne sur le Net, notamment sur les réseaux sociaux, appelant au parrainage des enfants nécessiteux et qui risquent l’abandon scolaire. Cette campagne lancée juste à la veille de la rentrée scolaire a suscité beaucoup d’intérêt de la part des Internautes au point que plusieurs médias classiques (radio, presse, etc.) ont en parlé. Il était intéressant pour nous de connaître l’impact d’une telle campagne sur le budget que l’association a pu récolter grâce aux dons.
L’association Afreecan a mené durant le mois d’août une campagne sur le Net, notamment sur les réseaux sociaux, appelant au parrainage des enfants nécessiteux et qui risquent l’abandon scolaire. Cette campagne lancée juste à la veille de la rentrée scolaire a suscité beaucoup d’intérêt de la part des Internautes au point que plusieurs médias classiques (radio, presse, etc.) ont en parlé. Il était intéressant pour nous de connaître l’impact d’une telle campagne sur le budget que l’association a pu récolter grâce aux dons.
«C’est la quatrième année consécutive que nous lançons une campagne de parrainage d’élèves défavorisés», explique Amani Nsiri, porte-parole de l’ONG “Afreecan”. «L’association travaille depuis 2011 pour combattre l’abandon scolaire en Tunisie et ce, en lançant des campagnes nationales de levée de fonds au profit des écoles défavorisées». Mais est ce que cette association est-elle passée par d’autres supports de communication ou était-ce exclusive au Web ? «Bien que l’association passe par plusieurs supports de communication grâce aux journalistes qui font le relais, mais c’est sur Internet que Afreecan se base pour lever ces fonds», répond Mme Nsiri.
Crédit photo la page facebook de Afreecan
Mais ce qui différencie la campagne de cette année, est l’utilisation pour la première fois d’un formulaire en ligne pour récolter les fonds. «Avant, on passait par une page fan ou un événement créé sur facebook appelant les internautes à nous contacter pour envoyer leur dons. On recevait, du coup, beaucoup d’appels et d’emails demandant des informations. Grâce au formulaire, maintenant tout le monde choisi la formule d’aide qu’il souhaite prendre et à toutes les informations dont il a besoin», rajoute Amani Nsiri. «Tout l’effort de notre équipe s’est donc focalisé sur la prise de contact avec les personnes qui ont validé le formulaire et coordonner avec eux la partie logistique».
A part le parrainage, l’aide peut être sous forme d’argent ou en nature (fourniture scolaire). «Pour le parrainage, le donateur à un suivi plus personnel de l’élève puisqu’on lui envoie ses photos, ses fiches trimestrielles, l’appréciation des instituteurs, sa situation sociale, ses loisirs et même le contact de sa famille. Nous pensons carrément à créer une plateforme en ligne de dédiée au parrainage. Mais c’est un projet qui reste pour le moment au stade de réflexion».
L’action «Parrainez un enfant» s’est terminée dimanche 13 septembre. Grâce à cette action sur les réseaux sociaux (et qui a coûté 0 dinars en budget de communication), Afreecan a pu prendre en charge cette année 800 écoliers contre 200 de l’année dernière.
Crédit photo la page facebook de Afreecan
«Nous étions vraiment surpris de l’impact de cette action puisqu’on a triplé le nombre des cas sociaux pris en charge par Afreecan», commente Amani Nsiri. L’association a pu, en effetn équiper les élèves de 3 écoles de la délégation de Sejnen et une école à Seliana. «D’habitude on prend en charge qu’une seule école puisqu’on avait des ressources très limitées, dont la majorité allait dans la rénovation de l’établissement scolaire. Heureusement que le ministère de l’Education nationale a pris l’initiative cette année de rénover plusieurs écoles grâce aux efforts de la société civile et des entreprises privées. Ceci nous a permis de réserver tout le budget à la fourniture et le soutien scolaire des élèves».
Autre bonne surprise de cette campagne ? Sur les 800 donateurs, 500 personnes -dont beaucoup vivent à l’étranger- ont demandé le parrainage pour mieux suivre leur filleul tout au long de l’année scolaire.
L’association devra, maintenant, s’organiser plus efficacement sur le terrain pour satisfaire ces demandes de parrainage. Après cette action, Afreecan compte lancer d’autres événement comme «hiver chaud» au début de l’hiver pour collecter des vêtements pour les enfants nécessiteux ainsi que leur familles, puis la «caravane médicale» à destination des élèves dans les régions défavorisées (fournir des lunettes de vue, des médicaments et créer un dossier médical, etc.).
Notons que l’experte en Social Media et collaboratrice chez THD.tn, Bahia Nar, a lancé il y a quelques semaines une opération sur son compte facebook et twitter invitant ses followers et amis virtuels à fêter son anniversaire en lui envoyant la fournitures scolaire, notamment des cartables, pour qu’elle puisse les distribuer dès la rentrée aux familles nécessiteuses du grand Tunis. Cette opération de communication à petite échelle lui a permis d’équiper 15 élèves pour la rentrée de demain 15 septembre 2015.
Welid Naffati