Le ministère des TIC, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique s’apprête à publier un long rapport de 23 pages qui détaille les activités du ministère dans le secteur TIC durant l’année 2014, soit depuis la prise de fonction de Taoufik Jelassi à la tête de ce ministère. Nous allons tenter de récapituler dans une première partie les principales réalisations énumérées dans ce rapport.
Le ministère des TIC, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique s’apprête à publier un long rapport de 23 pages qui détaille les activités du ministère dans le secteur TIC durant l’année 2014, soit depuis la prise de fonction de Taoufik Jelassi à la tête de ce ministère. Nous allons tenter de récapituler dans une première partie les principales réalisations énumérées dans ce rapport.
Parmi les premiers points qui y sont présentés : la sortie du décret créant le conseil stratégique du numérique qui sera chapeauté par le président du gouvernement. Ce conseil établira la stratégie nationale pour le développement de l’économie numérique. Il y siègeront des représentant du secteur public, du secteur privé ainsi que la société civile (plus d’info dans cet article). Par la même occasion, le ministère a également créé, et pour la première fois, un DSI de l’Etat. Et parmi ses premières réalisations : l’harmonisation des bases de données des différents services de l’Etat afin de les interconnecter dans le but de lancer l’identifiant unique.
C’est dans ce sens qu’une consultation a été lancée par le ministère afin d’étudier les coûts ainsi que les dispositions juridiques nécessaires pour lancer un tel chantier. En attendant, le DSI de l’Etat travail sur l’identifiant social unique. Le but : mieux contrôler l’octroie des subventions pour ne les garder qu’aux vrais couches défavorisées.
Fin de la télé analogique en Juin 2015 pour mieux préparer la 4G
Le rapport évoque aussi le travail qu’a entrepris le ministère via l’Agence Nationale des Fréquences dans le but de lancer, en partenariat avec l’Instance Nationale de Télécommunication, un appel d’offre pour le lancement de 4G en 2015. Notons de ce fait que l’ANF a entrepris un grand chantier pour le nettoyage du spectre afin de libérer des fréquences pour la 4G. Dont une partie proviendra de la télé analogique.
Et à ce sujet, le rapport affirme que le ministère travaillera conjointement avec la Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle (HAICA) afin d’assurer un passage réussi à la Télévision Numérique Terrestre (TNT) avant l’extinction des émetteurs analogiques vers juin prochain. C’est dans ce sens que l’Office National de Télédiffusion (ONT), en partenariat avec Tunisie Telecom, ont lancé durant l’été dernier une opération spéciale de promotion de la TNT en diffusant des concerts en direct du Festival de Carthage dans les zones intérieures du pays.
En récupérant les fréquences utilisées par la télé analogique, le ministère espère ainsi en finir avec le dossier de la 4G (LTE) vers la seconde moitié de l’année 2015. Ceci permettra aux 3 opérateurs de lancer le très haut débit mobile sur ces fréquences dans les zones rurales. Le but de ça ? Garantir une connectivité en très haut débit à l’intérieur du pays, où le passage de la fibre optique est difficile pour des raisons de coûts. Sur ce dernier particulier, le ministère annonce dans ce rapport avoir obtenu l’accord de principe de la Banque Mondial pour un financement de 100 millions de dollars afin de migrer le réseau fixe classique vers la fibre optique et de relier de nouvelles zones à cette technologie. Notons au passage que le ministère a décidé de subventionner une partie des coûts du dégrouppage de la boucle locale (lire notre article).
Nouveau système de gestion des correspondances dans 5 ministères et contrôle des budgets des municipalités
L’extrême pointe sud du pays (Borj EL Khadhra) a déjà été raccordée, courant 2014, par le haut débit mobile 3G et même par la 2G ainsi que la bande FM pour la première fois de son histoire (lire notre article).
Tout ceci rentre dans la stratégie «Tunisie Digitale 2018», entamée en juin 2013 à Tabarka, et qui vise à éradiquer la faille numérique entre la côte et l’intérieur du pays. Dans un premier temps, Tunisie Digitale 2018 cherchera à généraliser et à encourager l’accès à Internet. Dans un second temps, on basculera les services de l’Etat vers le tout numérique (la e-administration, la e-gov, etc.). Dans ce sens, un projet pilote est en cours d’élaboration pour mettre en place un nouveau système de Gestion Electronique des Correspondances (GEC) ainsi qu’un nouvelle plateforme pour les tâches administratives (une sorte de CRM pour l’administration).
Cette plateforme est en cours de test au département TIC du ministère en attendant sa publication dans sa version 1.0 et son implantation dans 5 ministères témoins. A savoir : la Présidence du gouvernement ; le ministère des TIC, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ; le ministère de la Santé ; le ministère du Travail et de la Formation professionnelle et enfin le ministère des Finances et de la Coopération internationale. Cette plateforme sera, théoriquement, opérationnelle avec la GEC. Puis sera généralisée dans toutes les administrations publiques, partout en Tunisie.
Dans ce sens, le ministère a déjà lancé un appel d’offre qui vient d’être clôturé pour interconnecter toutes les administrations publiques en fibre optique avec substitution du téléphone classique par la VoIP et l’installation de solutions de Visio-conférence (lire notre article). En attendant, le rapport annonce que le ministère travaille depuis 2014 avec le ministère des Finances et le ministère de l’Intérieur sur une plateforme informatique pour la gestion et le suivi des budgets des municipalités. A suivre.
Welid Naffati
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