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Tunisie : La STEG et la SNCFT doivent ouvrir leur fibre optique aux opérateurs télécoms

Tunisie : La fibre optique alternative pour accélérer la couverture en haut débitA l’initiative de Antonio Nucifora, Économiste principal de la région Afrique du Nord – Moyen Orient, un atelier s’est tenu au bureau de la Banque Mondiale le mardi 20 novembre dernier pour faire un point d’avancement de cette réforme clef pour le développement économique du pays avec l’ensemble des acteurs du secteur. Les échanges ont permis de constater des avancées significatives, puisque l’Institut National des Télécommunications (INT) est en train de finaliser le cadre réglementaire approprié et d’approuver les offres techniques et financières d’accès aux fibres de la STEG, des Autoroutes de Tunisie et de la SNCFT.

Le secteur des télécommunications en Tunisie est confronté à des défis importants pour améliorer l’accès aux technologies de communication à coût réduit et haute vitesse. Ce problème sévit particulièrement dans les régions rurales, qui bénéficieraient particulièrement d’un accès accru.

L’atelier sur l’utilisation des infrastructures alternatives, qui s’est tenu le 20 novembre à la Banque mondiale à Tunis, a exploré comment la Tunisie pourrait utiliser les infrastructures de fibre optique existantes dans les entreprises publiques de transport et d’électricité pour accélérer la connexion à haut débit dans les régions mal desservies en dehors des zones côtières de la Tunisie.

Des infrastructures fibres optiques alternatives sont généralement déployées par des sociétés de service public qui ne sont pas des opérateurs de télécommunications traditionnels. En Tunisie, la Société de l’Électricité et du Gaz (STEG), les Autoroutes de Tunisie et la Société nationale des Chemins de Fer Tunisiens (SNCFT) disposent de plusieurs milliers de kilomètres d’infrastructures en fibres optiques alternatives au réseau de Tunisie Telecom, posées le long des lignes électriques, des autoroutes ou des voies ferrées.

Dans le cas de la STEG, par exemple, ces fibres optiques servent aujourd’hui uniquement aux besoins propres de la STEG, alors que certaines d’entre elles pourraient être mises à disposition des opérateurs de télécommunications. Comme le réseau fibre optique de la STEG dessert les gouvernorats situés les plus à l’ouest de la Tunisie, il constitue un important complément au réseau fibre optique de Tunisie Télécom pour accroître rapidement la couverture Internet haut débit du pays.

«En permettant aux opérateurs de service public d’intervenir dans le secteur des télécommunications, les pays de l’Union Européenne ont pu diminuer de façon substantielle le coût de l’Internet et de la téléphonie mobile. En Tunisie, cela pourrait aussi permettre une meilleure connectivité dans les régions rurales», ont expliqué les experts en Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) de la Banque Mondiale, Messieurs Michel Rogy et Carlo Maria Rossotto.

Une réforme du cadre légal et réglementaire est nécessaire pour définir les modalités d’accès aux infrastructures fibres optiques alternatives par les opérateurs de télécommunications en Tunisie, leur permettant ainsi de contribuer au développement accéléré de l’infrastructure de fibre optique dont le pays a besoin pour réaliser la société de l’information sur l’ensemble du territoire national.

Rappelons que cette table ronde est la deuxième depuis la première réunion qu’a organisée la Banque mondiale en Tunisie le 19 juin dernier avec le régulateur et quelques opérateurs télécoms. Durant cette table ronde, la Banque mondiale a mis en exergue l’importance de libéraliser le marché des liaisons internationales de fibre optique. Car le monopole de Tunisie Telecom sur cette branche fait que le prix des communications téléphoniques internationales sont 80% plus chers qu’ailleurs.

Toujours lors de cette table ronde, et à la lumière des indicateurs TIC de la Tunisie, un expert international des télécoms ira jusqu’à déclarer qu’il est pessimiste pour l’avenir de l’Internet en Tunisie. Il estime, en effet, que le déclin de l’Internet fixe pour le compte de la 3G est un signe négatif vu que le réseau mobile n’offre pas les mêmes avantages que le support fixe en terme de bande passante.

Pire encore quand on voit l’étendue des câbles de fibre optique installés partout dans le pays aux frais du contribuable soit via la STEG, la SNCFT, Tunisie Telecom ou encore Tunisie Autoroutes… Ce réseau très développé de la fibre optique en Tunisie permet en effet de relier tout le pays, et notamment les régions de l’intérieur, au très haut débit. Rappelons que d’après une étude menée par la Banque mondiale, chaque augmentation de 10% du taux de la population connectée à l’haut débit, équivaut à 1,4% du PIB que l’économie nationale gagnerait.

W.N d’après Communiqué

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