L'actuTHD

Tunisie : Le cloud postrévolutionnaire de Selma Turki

IBM Tunisie a organisé le vendredi 29 avril dernier une conférence de presse pour présenter ses solutions de cloud computing. C’était également l’occasion de confirmer l’intention d’IBM de continuer son activité dans la Tunisie postrévolutionnaire. «Nous sommes ici depuis 64 ans, et on compte y rester, surtout après la révolution. Mieux : nous comptons prochainement recruter encore plus de compétences tunisiennes», déclare la directrice marketing d’IBM.

De son côté, Salma Turki,  directrice des offres “IBM Global Technology Services” sur le Moyen-Orient & l’Afrique, a, pour sa part, présenté les offres de Cloud Computing et l’intérêt qu’elles pourraient avoir pour l’économie nationale. «L’heure n’est plus aux dépenses dans des infrastructures IT. Surtout après le 14 janvier. On l’a vu et on le voit encore. Le Tunisien est devenu très exigeant. Alors que dire quand c’est un service payé de sa poche ?», a-t-elle déclaré. «Les sociétés tunisiennes devront désormais se focaliser sur la qualité et l’innovation, ce qui nécessite par conséquent qu’elles leur dédient le maximum de leurs budgets».

«Prenons l’exemple d’une société de textile», poursuit-elle. «Pourquoi devrait-elle investir des milliers de dinars dans des licences, des serveurs, un département technique pour la maintenance, des ingénieurs informatiques, etc. quand cette somme pourrait être mieux exploitée dans son activité productive ? Avec le cloud, cette société-là n’aura à acheter des services informatiques (stockage de données, achat de licences, etc.) que selon ses besoins du moment».

Mais quid des parts de marché d’IBM en Tunisie qui fondent comme une peau de chagrin face à la concurrence de HP et de Sun ? A cette question, Mme Turki s’est contenté d’une réponse évasive «ça va changer, croyez-moi».  Sous le regard insistant des journalistes, cette experte a rétorqué : «C’était une grave erreur d’avoir rattaché le marché tunisien à la France. On n’a ni les mêmes besoins ni la même situation économique que la France». Lire : IBM a fait une grande erreur à rattacher la gestion du marché tunisien (et maghrébin) à la France.

Sans le dire clairement, les termes choisis par Mme Turki suggèrent qu’elle compte donner plus de poids à IBM Tunisie dans la région et sur le continent africain. Au point d’en faire une affaire personnelle pour cette tunisienne qui a passé la plus grande part de sa vie à l’étranger.

L’interview de Nihed Mbarek sur Youtube

W.N

Laissez votre commentaire sur le forum

Facebook Comments

Plus Populaires

To Top