Le Congrès pour la République (CPR) a organisé le mardi 6 septembre, une conférence de presse pour annoncer, non pas leur programme politique pour la constituante, mais plutôt la création d’un centre d’études politico économiques.
Le centre du Doyen Mohamed Chakroune pour la recherche et les études, se veut un Think Tank à l’américaine, regroupant la crème de la crème des compétences tunisiennes. Ce Think Tank aura pour rôle de mener des études et élaborer des plans d’action pour l’économie nationale.
Le centre du Doyen Mohamed Chakroune émane d’une idée formulée en interne par quelques sympathisants du parti de Moncef Marzouki. C’est de là que des personnalités politiquement indépendantes (n’appartenant ni au CPR, ni à un quelconque parti politique) se sont regroupés pour la création de ce centre.
Parmi ses membres fondateurs : l’homme d’affaire Naceur Chakroune, fils du Doyen Mohamed Chakroune, à qui ce centre a été dédié à titre posthume. Ce dernier a en effet participé au premier gouvernement postindépendance. Il était également un activiste des droits de l’Homme et l’un des fondateurs du CPR.
Dans le secteur des technologies en Tunisie, M. Naceur Chakroune n’est pas un nom inconnu. Il est le DG du groupe 3S, revendeur officiel des solutions Cisco, et dont le fournisseur d’accès GlobalNet est une filiale.
«Il ne sera pas un club académique. Il y aura une variété de profils où chacun apportera son savoir faire et son expérience», a déclaré M. Chakroune. Il s’occupera au sein de ce centre du volet «nouvelle économie et les technologies». Et pour cause : «les TIC seront un levier important dans le développement économique du pays», fait-il remarquer durant son allocution.
Le centre Mohamed Chakroun est composé de quatre unités de recherche : l’économie et le développement, les études juridiques et de droit, la jeunesse et l’enseignement et enfin la politique étrangère et la situation stratégique générale.
Le CPR, ainsi que tout parti politique ou société commerciale, pourra commander au centre Mohamed Chakroune des études spécifiques à leur besoin. «Les étudiants et les professeurs universitaires pourront participer à ces études quand le centre décidera de déléguer la mission aux compétences externes à ses équipes», précise M. Arbi Jlassi, responsable communication du CPR.
Devrions-nous comprendre alors que ce centre sera essentiellement financé par le groupe 3S, GlobalNet compris ? Ou sera-t-il soutenu par les fonds du CPR ? «Ce centre ne sera pas financé par le CPR», rétorque M. Jlassi. «Il sera financé par la vente des études que les clients vont commanditer au centre. Quant à M. Naceur Chakroune, son aide se limitera à la logistique et son vaste réseau de connaissances bénéficiera à cet organisme».
Welid Naffati
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