Un hacker qui se prénomme Masterr-X a piraté le site officiel du Parti démocrate progressiste (PDP) ainsi que sa page officielle facebook. Il a tourné en dérision les dirigeants de ce parti et leur a porté «des accusations gratuites et graves dont il est seul à assumer la responsabilité ainsi que la partie à laquelle il appartient», souligne le bureau politique dans un communiqué diffusé samedi dernier. «Le Parti démocratique progressiste (Pdp), dont l’histoire témoigne du parcours militant, a toujours fait face avec force à toute tentative de diffamation et de détournement de l’opinion publique par la diffusion de mensonges et de rumeurs, et il continuera de le faire».
Le parti de Maya Jribi a fortement condamné l’acte qu’il considère comme une «atteinte grave au droit d’expression et de la publication électronique et une menace évidente et franche à la liberté de l’information». Le bureau politique a également exprimé dans son communiqué «sa préoccupation face à ces attaques électroniques répétitives qui ont atteint, en plus de son site et de sa page officiels, d’autres sites (politiques, ndlr)». Il exige par la même occasion que de pareilles attaques soient sujettes à des poursuites judiciaires et que les lois sur la protection des données électroniques soient appliquées.
Rappelons qu’avant le piratage du site et de la page du PDP, ce sont les sites satellites (mais non officiels) d’Ennahdha, nahdha.org et nahdha.info, qui ont été piratés par un groupe qui s’autoproclamait d’Anonymous Tunisia. Un acte qui n’a pas, jusqu’au moment de l’écriture de ces lignes, été revendiqué par ce fameux groupe de hacktivistes.
Ce même groupe en rajoute une couche en renvoyant, depuis dimanche, le trafic vers le forum du groupe Anonymous Tunisie. La guerre politique s’est donc transposée de l’assemblée constituante au Net avec, en plus, des coups bas par des actions de piratage intermédiaires.
Notons pour finir que ce n’est pas la première fois que la scène politique tunisienne voit de tels agissements. Le premier site à en avoir été victime est celui de Rached Ghannouchi, leader du parti politique d’Ennahdha, qui a été piraté en avril 2011. Puis ce fut le tour du site officiel de Parti ouvrier communiste tunisien (Poct) durant la période électorale. Un piratage qui est presque passé inaperçu puisqu’il a été corrigé très rapidement par le webmaster du site. En décembre 2011, le site officiel de Moncef Marzouki, président intérimaire de la république tunisienne et ex président du Congrès pour la république (Cpr), a également était piraté.
W.N
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