L’écosystème de l’entrepreneuriat et de l’innovation en Tunisie fait face à des défis significatifs malgré des avancées notables, notamment grâce à l’adoption du Startup Act en 2018. C’est ce qu’on pourrait tirer du rapport “Analyse de contribution de l’écosystème de l’entrepreneuriat et de l’innovation en Tunisie”, réalisé par Quadrant Conseil dans le cadre du projet Innov’i-EU4Innovation, financé par l’Union européenne. Ce rapport met en lumière les leviers et obstacles qui influencent le développement de cet écosystème.
Contexte et objectifs de l’étude
L’étude s’inscrit dans une période marquée par des initiatives visant à renforcer l’entrepreneuriat innovant. Elle se concentre principalement sur les années 2018 à 2021, période durant laquelle le Startup Act a été mis en œuvre. Ce cadre réglementaire a été perçu comme un moyen de réformer le climat des affaires et d’encourager d’autres réformes structurelles. L’objectif principal de cette étude est d’analyser comment divers acteurs ont contribué à la création d’un environnement favorable à l’entrepreneuriat innovant et comment cela a impacté la croissance économique.
Principaux enseignements
– Mise en Œuvre du Startup Act : Le Startup Act a introduit un nouveau cadre réglementaire, soutenu par des structures telles que Smart Capital. Cependant, son opérationnalisation reste incomplète, avec des barrières administratives qui entravent son efficacité. Les initiatives de la société civile, soutenues par le Ministère des Technologies de l’Information et de la Communication, ont été cruciales pour mettre l’entrepreneuriat innovant à l’agenda national.
– Croissance des projets et structures d’accompagnement : Depuis 2018, le nombre de projets soutenus par des bailleurs de fonds a considérablement augmenté. Toutefois, cette croissance est accompagnée d’une diversité dans les cibles visées, allant des entrepreneurs sociaux aux PME innovantes. Les structures d’accompagnement privées ont connu une forte expansion, bien que leur dépendance vis-à-vis des financements internationaux pose des questions sur leur durabilité.
– Profil des porteurs de projet : Les porteurs de projets sont souvent jeunes et hautement qualifiés, mais beaucoup d’entre eux font face à un accès limité au financement, surtout en dehors du Grand Tunis. Les programmes d’accompagnement ont montré un impact positif sur le développement des projets, bien que l’offre de financement demeure embryonnaire.
Recommandations stratégiques
Pour renforcer cet écosystème, plusieurs recommandations ont été formulées :
– Clarification de la politique nationale : Il est essentiel de définir clairement les objectifs de la politique nationale en matière d’entrepreneuriat innovant.
– Acculturation des administrations : Favoriser une meilleure compréhension de l’entrepreneuriat innovant au sein des administrations publiques.
– Réforme législative : Poursuivre les efforts auprès de la Banque centrale pour réformer la loi sur les changes afin de faciliter le financement.
En conclusion, bien que la Tunisie ait fait des progrès significatifs dans le soutien à l’entrepreneuriat innovant, il reste encore beaucoup à faire pour surmonter les obstacles administratifs et financiers qui freinent son développement.
La rédaction avec l’IA