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Tunisie : Les gamers revendiquent le soutien de l’État

Manef Ben Rajeb, un gamer e-sports tunisien, a été l’invité du 50ème épisode de Digiclub Powered by Topnet. Il a été sacré Meilleur joueur de Dota2 en Tunisie et en Afrique et est également capitaine de l’équipe RAZE, meilleure équipe de Dota2 en Tunisie.

Dans son intervention il a fortement critiqué le niveau des gamers en Tunisie et le manque d’encadrement par les autorités publiques pour cette industrie florissante et rentable à l’échelle internationale.

Avec son équipe, Manef a eu l’occasion de participer à plusieurs tournois internationaux. Une expérience qui lui a permis de faire évoluer son niveau et prendre conscience du grand fossé qui sépare les gamers tunisiens de la communauté internationale de gaming.

Il a indiqué dans ce sens que les autorités publiques sont malheureusement inconscientes de la valeur ajoutée de cette industrie qu’est le gaming bien qu’elle génère plusieurs millions de dollars dans le monde. Dans son étude publiée en Avril 2017, Newzoo, un fournisseur majeur d’informations sur les marchés mondiaux des jeux et des e-sports, a indiqué que les 2.2 milliards de gamers à travers le monde devraient générer 108.9 milliards de dollars par la fin de 2017, soit une augmentation de 7.8% par rapport à 2016. L’étude affirme également que les segments des jeux sur PC et consoles généreront respectivement 29.4 milliards de dollars et 33.5 milliards de dollars en 2017.

“C’est dommage que nous n’ayons personne pour encadrer les jeunes joueurs. Le potentiel existe relativement mais tant que l’Etat ne se mobilise, le gaming ne saura pas avancer en Tunisie”, s’est indigné Manef avant d’ajouter que le soutien que les autorités publiques peuvent accorder est simple. “Il suffit d’assurer le transport des équipes, un local et du matériel informatique pour s’entrainer et quelqu’un qui s’y connait en gaming pour encadrer les gamers”, a-t-il expliqué.

Manef a également précisé que l’Egypte, en dépit de sa situation politique, a su développer ce secteur. “En Egypte, les jeunes disposent de cybercafés et jouissent du soutien de l’Etat qui le poussent toujours vers l’avant parce qu’il sait que le secteur génère de l’argent”, a-t-il affirmé.

Pour écouter l’interview au complet veuillez cliquer ici ou sur iTunes.

Nadya Jennene

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