La Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) publie chaque année, depuis 2000, un rapport sur l’économie de l’information. Dans son édition de 2012, une attention particulière est accordée au rôle des fonctions logicielles pour accélérer les progrès vers une société de l’information plus inclusive.
En effet, dans ce rapport, il est indiqué qu’en 2012, la Tunisie a dépensé environ 2711 millions de dollars dans les TIC dont 96 millions pour les logiciels, 188 millions pour les services et 285 millions pour les logiciels et les services d’ordinateur. Pour les projets d’investissement direct en logiciels, la Tunisie occuperait la 4ème place en Afrique avec 26 projets.
Le rapport examine les faits, les tendances et les processus récents dans le domaine des technologies de l’information et des communications (TIC) et en indique les principales incidences sur les perspectives économiques et sociales des pays en développement. Il constate en 2012 que les pays devraient donner beaucoup d’importance au développement des capacités technologiques nécessaires pour adopter et adapter les solutions logicielles existantes, et à l’innovation.
Classement de la Tunisie par rapport aux pays en terme d’investissements dans les softwares (Cliquez sur l’image pour l’agrandir)
Ce rapport présente aussi le concept du système logiciel national. Il souligne que les producteurs de logiciels nationaux et les utilisateurs sont fortement influencés par la qualité et l’accessibilité de l’infrastructure des TIC, l’accès aux ressources humaines, le cadre juridique, une infrastructure propice aux entreprises, ainsi que par les liens avec les réseaux de logiciels dans le reste du monde. De plus, les gouvernements jouent un rôle primordial dans le système logiciel national. Dans l’ensemble, la compétitivité du système est affectée par la vision, la stratégie nationale et les politiques gouvernementales qui doivent nourrir les capacités du logiciel et le système dans son ensemble.
Pour finir, les gouvernements jouent un rôle très important dans la promotion de la capacité du logiciel. Dans les pays qui ont réussi à renforcer leur industrie du logiciel, le développement d’une stratégie nationale, fondée sur des consultations avec toutes les parties prenantes, a été un point de départ très utile. Espérons que la situation s’améliorera aussi en Tunisie, en vue du potentiel énorme dont on dispose, malheureusement pénalisée par certaines lois qui peuvent émousser l’ardeur des développeurs, comme le fait de ne pas considérer un logiciel comme une invention brevetée, entre autres faits restrictifs.
Ali Achour
