Mohamed Abbou, le Secrétaire général du Congrès pour la République (CPR), a plaidé, mardi 9 octobre, lors de son allocution au Centre d’Etude sur l’Islam et la Démocratie, pour le blocage de certaines pages Facebook, rapporte le journal arabophone AlChourouk dans son édition du mercredi 10 octobre dernier.
Ce «grand défenseur des libertés» sous Ben Ali a, en effet, déclaré que le citoyen a le droit de réclamer au pouvoir judiciaire la fermeture des pages Facebook qui incitent à la rébellion dans le but d’instaurer l’anarchie dans le pays. Un comportement qu’il juge «inacceptable dans les sociétés démocratiques». Il motive également sa pensée par le fait que de telles pages peuvent manipuler l’opinion publique.
Cette déclaration s’est faite dans le cadre d’une intervention qu’a faite M. Abbou au sujet «des sept garanties pour la réussite des prochaines élections en toute transparence» (sic !). Malgré les promesses faites par Ennahdha et ses alliés, le CPR et Etakattol, au sujet des libertés d’expression, force est de constater que cette Troïka démocratique montre, chaque jour un peu plus, sa tendance à s’accaparer le pouvoir et à étouffer toute voix discordante. Exactement comme le faisait leur ex-ennemi commun Ben Ali.
Ali Achour