La 15ème édition du forum annuel de l’école supérieure des communications de Tunis (Sup’Com) qui se tiendra mercredi prochain, tournera autour du sujet de la “e-Revolution”. L’évènement traitera les concepts de l’Internet of Things, les Big Data et le Cloud Computing, afin d’estimer les implications de leur implantation dans les réseaux et quantifier leur apport par comparaison à l’existant. Mais quel intérêt de choisir un tel sujet quand la Tunisie a un indice développement des Tics inférieur à la moyenne mondiale et qui la classe à la 99ème position sur 166 pays ?
La 15ème édition du forum annuel de l’école supérieure des communications de Tunis (Sup’Com) qui se tiendra mercredi prochain, tournera autour du sujet de la “e-Revolution”. L’évènement traitera les concepts de l’Internet of Things, les Big Data et le Cloud Computing, afin d’estimer les implications de leur implantation dans les réseaux et quantifier leur apport par comparaison à l’existant. Mais quel intérêt de choisir un tel sujet quand la Tunisie a un indice développement des Tics inférieur à la moyenne mondiale et qui la classe à la 99ème position sur 166 pays ?
Mais au fait, c’est quoi le Bigdata dont on parle de plus en plus dans les médias ? D’après le cabinet de Consulting Gartner, le Big data ce sont les données à cinq V : Le Volume pour décrire la grande quantité d’informations et de données acquises ; La Vélocité, pour mettre l’accent sur la rapidité de l’évolution de ces données et de leurs analyses ; La Variété, pour dire que ces données seront variées en type et en forme et dans la plupart des cas non structurés ; Et enfin la Valeur, pour le potentiel que l’analyse des données aura sur le développement socio-économique.
C’est ce cinquième V qui a valu au Big Data la position qu’elle occupe aujourd’hui sur la scène technologique mondiale. La valeur qu’apporte une analyse des comportements des utilisateurs qui servira comme un outil d’aide à la décision pour de futurs services ou produits pour une entreprise.
Et ce ne sont pas que les études de marché qui seront révolutionnés grâce au Big data. Toutes les industries y trouveront leurs intérêts. Dans le domaine de la santé, des transports intelligents ou encore de l’énergie, les acteurs mondiaux ont commencé à bénéficier de ces techniques pour optimiser leurs processus de production et améliorer leurs services.
Ainsi, un premier constat s’impose. Le Big data est un enjeu de «Business Case». L’usage et l’utilité socio-économique dans un sens large seront la principale question qu’un DSI se posera avant de se lancer dans un axe du Big Data.
D’un point de vue technologique, parler de Machine Learning, de data mining, de scarping, Hadoop, MapReduce ou encore de visualisation de données semblent paraitre en vogue. Mais la grande question est autour de l’opportunité business derrière. Mais en dépit de l’importance de l’adoption du big data, il est légitime de se demander si le marché numérique tunisien est prêt pour absorber une telle technologie. Il est en effet important de noter que nous nous plaignons toujours du manque de données statistiques en Tunisie. Personne ne niera l’absence de banques de données publiques ou privées.
De ce fait, on se retrouve parfois face à une incohérence des données existantes. Comment alors oserons-nous aborder le sujet de l’analyse des données, si on n’a pas encore franchi la première étape de l’acquisition et la collecte de données ? Faut il encore rappeler que le privé demande et insiste toujours pour que l’état mette ses données sur le web (lire notre article). Grâce au Big Data, beaucoup d’opportunités d’affaires deviendront donc possibles. Ce qu’on appelle capitaliser sur l’Open Data. Récemment la Grande Bretagne a ouvert beaucoup de ses données au grand public et plusieurs startups sont nées en proposant des services inspirés de l’agrégation et le traitement analytique Big Data de ces données.
Toutes ces questions autour de la réelle transformation numérique en Tunisie et de la promotion de la création de contenu local ainsi que de la valeur reprennent surface à chaque fois qu’on aborde un sujet de ce type.
Si le dernier rapport de l’UIT (lire notre article) a été clair dans ses recommandations aux opérateurs télécom en les incitant à adopter le Big data pour suivre et fournir les usages des TIC, c’est parce qu’il est devenu important d’orienter les choix futurs en fonction des indices quantitatifs.
Néanmoins, le Big data en Tunisie n’est pas réservé à l’avance que pour les grandes entreprises. Les entrepreneurs et les futurs entrepreneurs sont également concernés par la question. Dans la mesure de proposer de nouvelles méthodes d’analyses et d’acquisition de données pour servir l’Etat, servir les grandes entreprises et pourquoi pas exporter leur service à l’international.
Toutes ces questions et plein d’autres seront donc débattues au Forum de Sup’Com qui se déroulera le mercredi prochain 10 décembre à l’espace des conférences du pôle technologique Elgazala.
Marwen Dhemaied
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