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Tunisie : Pourquoi les DAB tombent-ils toujours en panne le Weekend et les jours fériés ?

«Le problème d’indisponibilité des DAB est surestimé en Tunisie, du fait que pendant les weekends et les jours fériés, les agences sont dans l’incapacité de trouver une solution instantanée pour des raisons sécuritaires», a affirmé Khaled Bettaïeb, DG de Société Monétique Tunisie (SMT) qui était l’invité du sixième épisode de Talk Show TIC de Thd.tn, DigiClub (que vous pouvez écouter sur SoundCloud, iTunes ou Facebook).

Pourquoi les DAB tombent-ils toujours en panne le Weekend et les jours fériés ?«Le problème d’indisponibilité des DAB est surestimé en Tunisie, du fait que pendant les weekends et les jours fériés, les agences sont dans l’incapacité de trouver une solution instantanée pour des raisons sécuritaires», a affirmé Khaled Bettaïeb, DG de Société Monétique Tunisie (SMT) qui était l’invité du sixième épisode de Talk Show TIC de Thd.tn, DigiClub (que vous pouvez écouter sur SoundCloud, iTunes ou Facebook).

Avec 2500 Distributeurs Automatiques des Billets (DAB), dont 1000 autogérées par les banques et 14 mille TPE qui sont connectés à la SMT, il y a un phénomène d’augmentation des retraits en cash par rapport aux paiements via TPE. De ce fait, le manque de cash peut se faire ressentir pendant les weekends. Surtout ceux suivis par des jours fériés, plus spécialement dans les zones fréquentées.

Différentes raisons peuvent causer l’indisponibilité du DAB : un bug dans le système informatique, un problème de connectivité du DAB au système via ligne téléphonique ou internet, ou un problème d’ordre mécanique. Cela va d’un billet ou d’un ticket qui peut causer un bourrage, à une carte magnétique obsolète qui peut provoquer un blocage, à tout simplement, un manque en papier ou en billets disponibles dans les caissons du DAB en question.

Omar El Oudi (rédacteur en Chef de Ilboursa.com, à gauche) et Khaled Bettaieb (DG de SMT, à droite)

Omar El Oudi (rédacteur en Chef de Ilboursa.com, à gauche) et Khaled Bettaieb (DG de SMT, à droite)

Cette indisponibilité peut arriver à tout moment. Sauf qu’en semaine, la régler est plus facile. Pendant les weekends et les jours fériés par contre, cela est un peu plus difficile pour une banque, qui pour des raisons sécuritaires, l’agence ne peut être ouverte pour régler uniquement ce petit problème et avec une seule personne. «Pourtant, le taux de disponibilité est de l’ordre de 95% courant la semaine», a affirmé M. Bettaïeb. Un taux qu’il juge correct. «Bien qu’on soit passé par des périodes où ce taux était plus élevé», a-t-il tempéré. Et par disponibilité, on veut dire : un DAB performant, donc connecté et duquel on peut retirer des billets et un ticket de caisse sans problème.

Mais si l’indisponibilité des DAB sur la semaine est autour de 5%, pendant les weekends, ce taux peut atteindre les 10 voire 12%. Ces taux là concernent tous les DAB, toutes banques et régions confondues. Et la SMT dispose des taux spécifique, par banque, par agence, par jour et par semaine. Des chiffres qui sont encore communiqué périodiquement à l’Observatoire des Services Bancaires qui, paradoxalement, ne fait plus la mise à jour sur son site avec les dernières statistiques. Pourquoi l’Observatoire censure-t-il ces données ? Nul ne peut le savoir, bien que des soupçons planent sur une pression de la part des banques pour ne pas être jugés par les clients.

L’avantage d’avoir une sorte de monopole de la part de la SMT sur les gestion des cartes bancaires (c’est la seule entité capable de produire ces cartes pour le compte des banques en Tunisie) et les transaction électroniques, DAB inclus, c’est la possibilité d’avoir des chiffres exactes sur ce secteur. Ainsi, le DG Monétique Tunisie nous donne quelques statistiques intéressantes : 3,111 millions de cartes bancaires pour 4,800 million de comptes (bancaire ou postale) en Tunisie, ce qui équivaut au rapport 65% des personnes bancarisés ont une carte bancaire.

En termes de transaction, la SMT enregistre annuellement, et en moyenne, 62 millions transactions par an via ces cartes. C’est plus que le double des paiements effectués par chèque qui sont en moyenne de 30 millions de chèques par an.

Mais si le taux des règlements des paiements par cartes a évolué depuis 2010 d’une façon constante par rapport au paiement en espèce, ce n’est qu’en 2016 que ce taux a rechuté. Quelle est la raison ? «C’est à cause de l’inflation», a répondu Khaled Bettaieb. A suivre.

Hazar Abidi

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