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Tunisie : Quel tarif pour la 3G ?

3G  
On se perd en conjectures sur l’identité du prochain opérateur qui offrira la 3G en Tunisie. Mais les questions tarifaires restent tout de même plus importantes. Parce qu’après tout, si ce service est mis hors de portée du Tunisien moyen, par un prix jugé « prohibitif », son impact en sera largement diminué. Or il est théoriquement possible d’avoir une certaine idée de son prix. En dressant un rapide état des lieux de cette technologie dans les pays du Maghreb, et surtout, des grilles tarifaires adoptées.

D’autant plus qu’il s’agit d’économies relativement proches à celle de la Tunisie. Et a priori, nos concitoyens ne devront pas payer plus que leurs frères maghrébins pour des services comparables. A moins que… Mais commençons par le commencement.

Devinette : qui est le premier pays à avoir utilisé la technologie 3G (UMTS) au Maghreb ? Réponse : La Libye ! En effet, la société de télécommunication Lybiana a lancé son service mobile de 3ième génération en septembre 2006. Avec un débit (pratique) arrivant jusqu’à 384 kbits/s, l’Internet 3G chez Lybiana est facturé à 0,2 Dinar Libyen (environs 216 millimes tunisiens) par Mégabit de téléchargement.

Début 2007, le Maroc est le deuxième pays maghrébin à avoir lancé le réseau 3G grâce à son troisième opérateur de téléphone mobile : Wana. A la fin de la même année, les trois opérateurs : Maroc Telecom, Meditel et Wana lancent la 3G+ (avec des débits pratiques pouvant atteindre les 7.2 Mb/s). Jusqu’à présent, ils sont les seuls et uniques opérateurs à exploiter le réseau 3G+ (HSDPA) au Maghreb.

Mais jetons un œil sur ce qu’ils proposent comme offres, et pour quels tarifs. Chez Meditel, par exemple, l’activation du service est gratuite pour les abonnés postpayés, elle est payante pour les prépayés à hauteur de 40 Dirhams (environs 6.5 DT). La navigation Internet coute 0.75 Dirhams (environs 120 millimes) par palier de 5 minutes. Pour un accès illimité, il faudra débourser 199 Dirhams/mois (environs 32 Dinars tunisiens) pour un débit de transmission bridé à 0,5 Mb/s.

Quant à la partie PC, Meditel propose des modems USB pour la connexion 3G+ avec 4 forfaits correspondants à 4 paliers de débits différents (tarification mensuelle) : le 0.5 Mb/s à 199 Dirhams (32 DT), le 1.5 Mb/s à 349 Dirhams (57,5 DT), le 3,5 Mb/s à 599 Dirhams (98 DT) et enfin le 7,2 Mb/s à 799 Dirhams (131 DT). Maroc Telecom, par le biais de son service iam, propose quasiment la même chose que Meditel, sauf le débit 7.2 Mb/s.

Le troisième pays maghrébin à avoir introduit la 3G est la Mauritanie avec son opérateur privé Chinguitel qui l’exploite depuis l’été 2007. Le débit proposé est à 1,5 Mb/s. La tarification du service est de 3 Ouguiya Mauritanienne la minute (soit environs 15 millimes tunisiens).

Chez nos voisins Algériens, l’opérateur Nedjma teste depuis une année l’UMTS sur les grandes agglomérations, mais il attend toujours l’aval du régulateur algérien des télécoms ARPT (l’équivalent de notre Instance Nationale de Télécommunication de Tunisie INTT) pour lancer les offres commerciales relatives au 3G.

Nous ne sommes donc pas vraiment en avance, par rapport à nos voisins maghrébins pour la téléphonie mobile de 3ième génération. Ceci dit, ce (petit) retard pourra aussi jouer en notre faveur. En effet, les services proposés par la 3G/3G+ sont orientés MultiMedia (visio, télé sur mobile, etc.) et consomment beaucoup de bande passante. Or, l’infrastructure des vieux opérateurs mobiles peut être facilement saturée. Ainsi en France, l’opérateur Orange a été obligé de brider le service Video on Demand (VoD) via 3G/3G+ pour éviter la surcharge de son réseau.

Et pour cause. Ces « anciennes » infrastructures réseaux sont confrontées à un gros problème lié à cette véritable mutation technologique que constitue la 3G. La solution ? Elle est à trouver du côté des réseaux en fibres optiques qui ont une capacité de transmission très élevée. Pour les opérateurs mobile présents déjà sur le marché, mettre en place une nouvelle infrastructure basée uniquement sur la fibre optique engendrera d’énormes dépenses, difficile à amortir. Cependant, le nouvel opérateur qui commencera son activité en Tunisie à partir de 2010, pourra installer, d’emblée, une base solide et évolutive de son infrastructure.

Source : Tekiano.com

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