Voilà un concept qui va battre en brèche tous les aprioris qu’ont les Tunisiens, et surtout les décideurs, quant à la réussite dans la vie professionnelle. «Aux Etats-Unis, il y a une téléréalité où on voit des jeunes qui viennent de décrocher leurs diplômes. La première chose qu’ils font ? Non pas chercher un travail, mais plutôt en créer », a déclaré Tarek Mrad, animateur et directeur de programmation chez Radio Express FM, une radio généraliste à vocation économique.
Voilà un concept qui va battre en brèche tous les aprioris qu’ont les Tunisiens, et surtout les décideurs, quant à la réussite dans la vie professionnelle. «Aux Etats-Unis, il y a une téléréalité où on voit des jeunes qui viennent de décrocher leurs diplômes. La première chose qu’ils font ? Non pas chercher un travail, mais plutôt en créer », a déclaré Tarek Mrad, animateur et directeur de programmation chez Radio Express FM, une radio généraliste à vocation économique. «En Tunisie, cette culture de l’entreprenariat et l’esprit d’initiative n’existent pratiquement pas».
Avec la crise par laquelle passe actuellement la Tunisie, décrocher un boulot est devenu pratiquement un rêve chimérique. Notre jeunesse désenchante, déprime et perd complètement espoir. Les plus courageux d’entre eux et qui cherchent à lancer leur propre entreprise commencent, à leur tour, à se rétracter. Car qui dit projet, dit financement. Chose qui n’est pas du tout donnée par les temps qui courent.
Mais ce que beaucoup ignorent, c’est que la vraie réussite d’un projet n’est pas tributaire de son moyen de financement, mais plutôt de son concept. C’est à dire l’idée génératrice et motrice de toute entreprise. Et plus elle est solide et répondra à un besoin du marché, plus les chances de réussite seront garanties. Le concept d’un projet devient, de ce fait, une valeur sûre qui attirera les investisseurs ou qui convaincra les banques.
Malheureusement en Tunisie, un troisième apriori refrène l’enthousiasme des jeunes -et même des moins jeunes- à se lancer dans l’aventure entrepreneuriale : le diplôme et/ou le niveau universitaire, voire même scolaire. Et pourtant, les exemples de personnes à peine instruites qui ont bâti des empires, ne manquent pas dans le monde.
C’est en observant toutes ces aberrations que l’opérateur historique et Express FM ont décidé de mettre un coup de pied dans la fourmilière en lançant le concours ‘andifekra’ (j’ai une idée).
«Toute personne qui a une idée de projet, doit se connecter sur le site andifekra.tn et la présenter en un paragraphe de 20 lignes. Et peu importe son niveau d’étude ou son diplôme tant que son concept est bon», explique Sonia Logani, directrice de communication de Tunisie Telecom. «Un jury composé de 4 professionnels en retiendra 48. Soit 12 projets par jury». Les 48 candidats vont par la suite suivre des séances de coaching, le temps de se perfectionner et travailler leur business plan.
«Durant l’été, nous allons suivre l’évolution de ces 48 candidats dans leur parcours et différents entretiens. Les auditeurs de Express FM vont pouvoir les suivre chaque semaine dans le cadre d’une émission radio réalité. 5 candidats seront éliminés mensuellement jusqu’à n’en garder que 20», rajoute pour sa part M. Mrad.
Mais pourquoi avoir limité à 20 lignes les présentations des projets ? «C’est un peu le concept de l’Elevator Pitch où on défend la solidité de son projet le temps du trajet d’un ascenseur», répond la directrice de communication de Tunisie Telecom. «Le coaching des candidats sera assuré par le club entrepreneur de l’Atuge. Ce dernier va les encadrer et les orienter vers son réseau de connaissances, comme les banquiers, etc. Ils suivront également 5 ou 6 séances de formation à l’université Mediterranean School Of Business».
Le grand gagnant de ce concours remportera 20 mille dinars offerts conjointement par Tunisie Telecom Entreprise et Express FM, ainsi qu’un accompagnement gratuit durant toute une année de la part de Comete Engineering, boite d’ingénierie et de conseil pour les entreprises. De plus, la radio va promouvoir le nouveau projet du gagnant gratuitement sur son antenne.
«En réalité, il n’y a pas un gagnant et des perdants puisque tout le monde aura l’occasion d’acquérir une expérience extraordinaire qui est difficile à avoir, même dans un cursus en MBA (Master of Business Administration, ndlr)», s’enthousiasme Mme Logani qui précisera, en passant, que ‘andifekra’ servira à Tunisie Telecom pour mieux présenter ses offres Pro aux jeunes entrepreneurs à la recherche de solutions clefs-en-main pour améliorer leur productivité.
A noter que les inscriptions sur le site Andifekra.tn se termineront le 17 mai 2013 et que le concept a été développé et mis en place par l’agence de communication Mindshare.
Welid Naffati