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Tunisie Telecom signera-t-elle l’arrêt de mort de Topnet ?

Le rapprochement entre Topnet et Tunisie Telecom ne date pas d’hier. Les affinités qui se sont créées entre ces deux entités donnaient tous les signes d’une prochaine fusion. Chose qui a été encore plus évidente avec l’entrée d’Orange Tunisie et sa licence de télécommunication universelle : fixe, mobile et Internet (3G et filaire comme l’ADSL via le dégroupage de la boucle locale de l’opérateur historique).

Les rumeurs sont allées bon train, voire même de plus en plus persistantes : Tunisie Telecom aurait acquis le 49% de Topnet, puis c’est devenu 60% et finalement 100% pour une somme globale de 20 millions de dinars. Une belle affaire ? Peut-être…

Imaginons pour un instant que ce rachat soit finalisé et officialisé dans les médias. Qu’adviendra-t-il de Topnet ?

Nul ne peut prétendre que l’image de Tunisie Telecom est peu appréciée par le consommateur tunisien. Tunisie Telecom aura beau à matraquer le paysage médiatique avec des centaines de promos et des slogans publicitaires, leur logo n’est guère devenu plus reluisant aux yeux du citoyen tunisien.

La propagation de la rumeur concernant cet éventuel rachat a déjà entaché, même un peu, l’image de marque de Topnet auprès de ses clients. Ces derniers sont en effet habitués à une certaine qualité de traitement dans le service après vente de Topnet. Que craignent-ils ? La dégradation du SAV à l’instar de quelques agences commerciales de TT. Ces derniers ont, avouons-le, du mal à se distinguer par leur qualité d’accueil et de traitement.

Il est clair donc que le rachat partiel ou total de Topnet par Tunisie Telecom risque d’avoir l’effet inverse : au lieu de renforcer la position de leadership de Topnet sur le nombre de clients haut débit, il causera plutôt une perte constante de ses abonnés au bénéfice de la concurrence (Orange). Quoi que…

La présence de Mehdi Khmiri à la tête de Topnet, même dans le cas d’un rachat total du FAI, pourra limiter les dégâts. En termes de communication du moins.

Avec ses défaut mais également ses qualités, le cadre managérial de Topnet a réussis un sacré défit qui n’était pas gagné d’avance : devancer Planet et GlobalNet. Deux mastodontes du Net tunisien dont l’histoire, et l’historique, leur ont réconforté pendant plusieurs années dans leur place de leaders sur le marché. D’autant plus que GlobalNet et Planet sont les deux premiers fournisseurs d’accès Internet privés à avoir vu le jour en Tunisie.

Une ancienne tête de l’ATI chez Topnet

Le site BusinessNews a relayé le mardi 25 mai une information selon laquelle Mme Fériel Beji sera la directrice générale de Topnet. Quant à Montassar Ouaïli (actuel P-DG de Tunisie Telecom), il occupera le siège de directeur du conseil d’administration de Topnet. Et Mehdi Khmiri dans tout ça ? Aucune mention de lui sur les infos délivrées par BusinessNews et quelques autres medias en ligne. Le fondateur de ce fournisseur d’accès originaire du Sahel quitterait donc la direction de Topnet pour céder sa place à Mme Fériel Beji.

Toujours d’après le site BusinessNews, Fériel Béji était «au début des années 2000 PDG de l’Agence Tunisienne de l’Internet», l’ATI. Elle est actuellement PDG de l’Institut National de Bureautique et de Microinformatique, présidente de la Fédération tunisienne des Échecs (depuis 8 ans) et vice-présidente de l’Union Arabe des Échecs (depuis 5 ans).

Dans une ère où le bouche à oreille a un impact important sur la décision d’achat, nommer une ancienne directrice d’une entité dont la réputation est extrêmement négative auprès des internautes tunisiens (l’ATI en l’occurrence) va-t-elle VRAIMENT aider Topnet à garder une image positive auprès du consommateur technophile tunisien ?

Tunisie Telecom n’a-t-elle pas signé l’arrêt de mort de Topnet ?

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