Un déjeuner-débat a été organisé par la Chambre de commerce américaine (Am Cham) jeudi 24 mars dernier, présidé par le ministre des Technologies des TIC et de l’Economie numérique, Noomen Fehri, en présence de Khaled Babbou, président de AmCham, et de Moncef Baroudi, ancien président de la chambre. L’ambassadeur des USA en Tunisie, quant à lui, a été absent contrairement à ce qui avait été annoncé par les organisateurs de l’évènement.
Un déjeuner-débat a été organisé par la Chambre de commerce américaine (Am Cham) jeudi 24 mars dernier, présidé par le ministre des Technologies des TIC et de l’Economie numérique, Noomen Fehri, en présence de Khaled Babbou, président de AmCham, et de Moncef Baroudi, ancien président de la chambre. L’ambassadeur des USA en Tunisie, quant à lui, a été absent contrairement à ce qui avait été annoncé par les organisateurs de l’évènement.
Lors de son intervention, Noomane Fehri est revenu sur son approche, entreprise dès sa nomination au poste de ministre et élaborée suivant 4 volets : trois d’entre eux fondés sur le développement de l’infrastructure numérique, le développement du e-commerce, la numérisation des composantes du gouvernement (e-gouvernement). Ces 3 axes permettront selon ses dires, de générer 50 000 emplois. Le quatrième volet quant à lui consiste en la mise en place du projet Smart Tunisia qui génèrera à lui seul 50 mille autres emplois. 4500 de ces postes ont déjà été créés d’après Noomane Fehri, qui a estimé que ce projet a tenu ses promesses.
Dans ce sens, le ministre a tenu à souligner l’importante évolution enregistrée dans le domaine de l’e-éducation : «Nous avançons avec des pas de géants et nous réussirons à atteindre nos objectifs dans les délais fixés», a-t-il indiqué en remerciant au passage ses collaborateurs que ce soit au centre nationale des technologies de l’éducation, au ministère de l’éducation ou encore au sein des établissements scolaires.
Poursuivant dans le même contexte, Noomane Fehri a annoncé un nouveau projet en cours d’étude, en collaboration avec le ministère de l’éducation. Il s’agit de la «création d’une génération de développeurs informatique» spécialisés dans les applications pour mobile. Ce projet, encore gardé au secret, devrait être testé aux lycées, pour les élèves de l’enseignement secondaire.
Par ailleurs, il a annoncé que le ministère s’était fixé comme objectif de procurer à toutes les maisons tunisiennes, d’ici 2020, l’internet haut débit. «C’est notre objectif, et si on y arrive pas d’ici 2020, l’internet sera subventionné en Tunisie. De toutes les façons, l’internet est largement meilleur pour la santé que le sucre», a-t-il déclaré d’un ton ironique.
Mais on se demande bien comment un Etat déficitaire comme celui de la Tunisie -et dont la reprise économique ne se fera, aux meilleurs des cas, qu’en 2018- pourra subventionner l’Internet quand ce dernier est acheté au prix fort et en euros/dollars ? Faut-il encore rappeler au ministère que 95% du trafic internet tunisien part à l’étranger et qu’il n’y a aucune stratégie officielle pour retenir ce trafic et réduire, ainsi, le prix des abonnements Internet ? Mais de quelle subvention d’Internet parle-t-on ?
Mohamed Habib Gnounou
A lire également :
Ces Tunisiens qui subventionnent la France grâce à leur connexion Internet
