ZTE est un nouveau venu sur la scène de la téléphonie mobile en Tunisie. Peu connu au pays des Jasmins, cette firme chinoise est paradoxalement l’un des plus grands fabricants d’appareils téléphoniques dans le monde. Il occupe la 4ème place du classement mondial. Juste derrière Apple, avec, en 2011, 4% de part de marché.
ZTE a l’avantage d’avoir une longue expérience dans le domaine des technologies de communication. C’est ce qui le différencie des autres produits “made in China”. Cette firme chinoise est, en effet, l’équipementier de plusieurs opérateurs téléphoniques. Elle leur fournit les modems routeurs ainsi que les clés 3G. ZTE a également construit des téléphones pour le compte de quelques grandes sociétés de télécommunication portant leur nom.
Ce n’est qu’en 2010 que la compagnie a décidé de lancer son premier Smartphone sous sa propre marque : le ZTE Blade. Mais ce n’est qu’à partir de 2012 que cette société chinoise a décidé de débarquer officiellement en Tunisie. Les produits de ZTE sont distribués par RayenCom depuis quelques mois sur le marché local, mais en phase de test seulement. Histoire de voir la réaction du marché.
ZTE et RayenCom ont organisé, lundi 18 juin dernier, une conférence de presse donnant le coup d’envoi officiel à la commercialisation de ZTE en Tunisie. L’événement s’est déroulé dans un hôtel à Tunis, en présence d’un représentant de ZTE, Liu Jia, et le gérant de RayenCom, Ali Bhar.
Durant sa présentation, la responsable commerciale du groupe a tout d’abord rappelé que, généralement, ZTE travaille directement avec les opérateurs (500 dans 140 pays). Forte de ses quelques 85 mille salariés, cette firme chinoise est présente à travers le monde via ses 20 mille filiales étrangères. Concernant les produits que ZTE a lancé en Tunisie, la direction de RayenCom a levé le voile sur 5 gadgets : 2 téléphones entrée de gamme, 2 Smarphones et une tablette.
Le premier est le ZTE R221. C’est un téléphone entrée de gamme qui a déjà été commercialisé chez Orange Tunisie à 69 dinars. Deuxième produit présenté : le ZTE F116. Ce téléphone double SIM est équipé d’une camera et d’un lecteur MP3. Il est proposé à 130 dinars.
Après les entrées et moyennes de gamme, ZTE a par la suite dévoilé deux références de sa gamme Smartphone : l’Avigator V856 (un Android 2.3 Double SIM à 290 dinars) et le ZTE Blade. Ce dernier est la fierté de la firme avec 8 millions d’unités vendues à travers le monde. Le Blade tourne sous Android 2.2 et est vendu à 390 dinars.
A la fin de la conférence, RayenCom a présenté la tablette ZTE V9A. C’est une tablette Android 2.3 avec un écran tactile 7 pouces. Elle est équipée d’une connectique en Wifi et en 3G. Elle coûte 720 dinars.
La directrice marketing de RayenCom a affiché un optimisme inégalé quant à la possibilité de ZTE de dépasser les ventes d’Apple durant 2012, carrément! Grâce à quoi ? Grâce à sa grille tarifaire bas prix. No comment !
Et puis, il est tout à fait normal d’avoir de tel tarifs vu leurs caractéristiques. On citera à la volée : un système d’exploitation Android qui n’est pas mis à jour, l’absence de flash sur les smartphones, un appareil photo dont la résolution en Méga pixel laisse à désirer, etc. Pire encore : on est même obligé de retirer la batterie pour enlever ou remplacer la carte mémoire. Comme c’était le cas sur les vieux téléphones Nokia.
Ali Bhar, a précisé, quant à lui, que ces produits seront petit à petit disponibles chez tous les revendeurs : que ce soit Orange, Tunisie Telecom, Tunisiana, les hypermarchés (comme carrefour) ou tout autre point de vente.
Malgré l’optimisme de la direction de RayenCom et leur compétence marketing, on regrettera, toutefois, leur manque de connaissances techniques. Quelques uns d’entre eux ont, en effet, eu du mal à répondre aux questions techniques, même les plus élémentaires, sur leurs produits.
A l’instar de la question d’un représentant d’Orange Tunisie qui s’est intéressé à la compatibilité des smartphones et tablette ZTE avec le réseau HSPA Release 8 (commercialement appelé 3G Max chez Orange et 3G++ chez Tunisie Telecom). Réponse de la direction : un «oui» timide cachant beaucoup d’incertitude.
Notons que ZTE et Huwaei ont eu récemment quelques déboires en Algérie ou les deux marques ont été interdites de vente durant deux ans. Des soupçons planent également sur la collaboration de ZTE avec le régime iranien dans la vente de matériel de contrôle.
Ramses Mouelhi
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