La surveillance d’internet, la mainmise du gouvernement sur les réseaux et le respect des vies privées sur le Web, ce sont là des sujets qui se sont inlassablement répétés lors des workshops qui se sont déroulés durant les journées de la Freedom Online Conference les 17 et 18 juin derniers à Tunis. Si les représentants des différents gouvernements se sont attirés les foudres des activistes des droits de l’Homme, Google et facebook en ont pris pour leur grade également.
La surveillance d’internet, la mainmise du gouvernement sur les réseaux et le respect des vies privées sur le Web, ce sont là des sujets qui se sont inlassablement répétés lors des workshops qui se sont déroulés durant les journées de la Freedom Online Conference les 17 et 18 juin derniers à Tunis. Si les représentants des différents gouvernements se sont attirés les foudres des activistes des droits de l’Homme, Google et facebook en ont pris pour leur grade également. Surtout Richard Allan, le directeur Policy EMEA de Facebook venu en Tunisie spécialement pour participer au Freedom Online Conference. Facebook collabore-t-il avec le gouvernement tunisien pour lui dévoiler les IP des nos facebookeurs ? A cette question et à plein d’autres, M. Allan a répondu dans cet entretien qu’il a accordé à THD. Interview.
THD : Vous pensez quoi de l’initiative de la Freedom Online ?
Richard Allan : C’est une bonne initiative et une grande opportunité pour garantir les libertés d’expression. On voit qu’il y a un grand changement dans les positons de chacun. Surtout que les représentants des gouvernements, les entreprises et les hackers ont pu débattre ensemble des questions épineuses relatives aux libertés sur le Web.
Quelle image aviez-vous de la Tunisie avant et après cet évènement ?
J’ai suivi la révolution en Tunisie et je pense qu’il y a un énorme progrès au niveau de la liberté d’expression sur Internet. La Tunisie est un leader mondial aujourd’hui et elle pourra même être un modèle à suivre pour les pays arabes.
Richard Allan en interview avec THD en marge du Freedom Online Conference
Facebook collecte-t-il les informations ? Si oui, depuis quand ?
Oui, Facebook collecte les informations. Ceci est conforme à l’Europeen Data Protection Law. Donc les informations sont collectées d’une manière légale depuis 2009.
Ces données sont-elles bien sécurisées et où sont-elles enregistrées ?
Absolument. En effet, les données sont placées sous haute surveillance et sont basées aux Etats-Unis et en Suède.
Pourquoi Facebook collecte-t-il ces informations ?
Si on collecte ces données, c’est qu’on a une bonne raison de le faire. Les utilisateurs ont besoin parfois de voir leurs conversations ou même leur historique. C’est donc pour le besoin des utilisateurs de facebook qu’on enregistre ces données et pour rendre la navigation plus conviviale. On peut toujours supprimer ces données. Mais ce n’est pas à nous de le faire. C’est l’utilisateur qui doit prendre la décision de le faire de son plein gré.
Richard Allan, directeur Policy EMEA chez facebook
Des gouvernements ont-t-ils déjà demandé l’accès à ces données ?
Les gouvernements peuvent faire des demandes pour avoir accès à des informations spécifiques mais cette demande doit respecter plusieurs règles légales. La partie qui envoie la requête doit aussi expliquer les raisons précises et convaincantes pour obtenir de telles données.
Le gouvernement tunisien fait-t-il partie de ces gouvernements ?
Honnêtement, je ne sais pas si le gouvernement tunisien a eu accès à des informations ni même le nombre exact des gouvernements qui en ont déjà fait la demande. En tout cas, il faut savoir qu’on va publier bientôt une liste contenant le nombre de demandes pour chaque gouvernement et ceci permettra de renforcer la transparence.
Propos recueillis par Ali Achour