Kaspersky a partagé, lundi 5 décembre 2022, les chiffres significatifs présentés lors de son événement annuel « Cyber Security Weekend » qui a pris place en Jordanie durant le mois de novembre 2022. Au cours de cet événement, les experts de la multinationale ont exposé des informations et prédictions relatives à l’évolution de la cybermenace dans les régions Moyen Orient, Turquie et Afrique. Des menaces ciblant, en particulier, les entreprises et les organisations industrielles. Le secteur des technologies émergentes telles que la robotique, l’IoT ainsi que les menaces spécifiques liées aux industries critiques ont notamment été mis en lumière lors de la conférence.
D’après Kaspersky Security Network, près d’un tiers des utilisateurs dans les régions susmentionnées ont fait face à une menace en ligne et/ou hors ligne entre janvier et septembre 2022. La Tunisie figure parmi les pays comptant le plus grand nombre d’utilisateurs affectés par des cybermenaces avec 40.3% d’utilisateurs affectés par des menaces en ligne et 45.3% affectés par des menaces hors-ligne.
Le rapport met également en avant l’augmentation, cette année, du nombre d’attaques persistantes et sophistiquées (APT) ; une croissance notamment observable en Afrique. Metador, HotCousin, Deathstalker et Lazarus ; tous sont à l’origine de cyberattaques sur le continent africain durant l’année 2022.
Les chercheurs Kaspersky estiment les chances d’une cyber-pandémie très élevées pour l’année 2023. La dernière cyber-pandémie date de 2017 avec l’apparition du ransomware auto-répliquant WannaCry ; un logiciel exploitant une vulnérabilité d’EternalBlue permettant la propagation automatique du rançongiciel dans les machines vulnérables.
L’équipe Kaspersky affirme que le risque d’apparition d’un logiciel similaire à WannaCry est très élevé sachant que, statistiquement, les cyber-pandémies surviennent chaque six ou sept ans. Un constat alarmant expliqué par la présence d’agents malveillants œuvrant pour les meilleurs APT au monde.
De plus, les tensions mondiales actuelles favorisent, considérablement, les chances d’une cyberattaque, un hack-and-leak, de type ShadowBrokers. Une nouvelle année marquée par les manœuvres de cybercriminels ambitieux combinant intrusions physiques et informatiques, en utilisant des drones afin de réaliser du piratage de proximité.
« Le monde hyper connecté d’aujourd’hui nous demande de reconsidérer la manière dont nous faisons de la cybersécurité. Nous avons besoin de passer à une approche plus fiable : une qui ne laisse aucune place à l’erreur. Un monde numérique plus sûr, plus résilient où la Cyber Immunité est la nouvelle norme possible », déclare Eugène Kaspersky, CEO de l’entreprise lors du « Cyber Security Weekend ».
Meriem Chokaïr d’après Communiqué