Une nouvelle entreprise spécialisée en sécurité informatique basée en Espagne, à Barcelone, vient de lancer un appel pour le recrutement de pirates informatiques tunisiens pour rejoindre ses équipes en Europe. Cette startup fondée en janvier 2017 en Espagne, nous a contacté via son CEO pour lancer l’appel.
«Zygma technology lance une série de recrutement pour sa plateforme sise. Les profils recherchés : des génies en informatique dans le développement de la sécurité et les contre-attaque de piratage, ou des talents en informatique sans limite et tabou. Si vous remplissez ce critère, contactez maestro@zygma.es».
Pourquoi cette annonce et pourquoi vouloir recruter des Tunisiens ? La réponse à cette question revient au fait que le fondateur et CEO de cette Startup est un Tunisien. Il s’appelle Mohamed Amin Slama, un hacker qui a quitté la Tunisie en 2012 et s’est installé en France depuis.
Mais au fait, pourquoi il a lancé sa boite en Espagne et non en France ? «Car les incitations fiscales et administratives en Espagne sont beaucoup plus avantageuses qu’en France. De plus, le salaire minimum d’un ingénieur ici est moins couteux qu’en France», répond-t-il dans une interview téléphonique.
D’autres raisons l’ont également poussé à installer son entreprise en Espagne : C’est l’aspect réglementaire. «Pour les solutions de sécurité, je suis obligé de tout déclarer aux services de sécurité français. Or je ne pourrais pas vendre ces solutions à l’international vu que personne n’osera acheter une solution avec la suspicion que les services de renseignement français y ont un backdoor. Cependant en Espagne, l’Etat n’intervient pas à ce niveau tant que ta situation est en règle».
Après uniquement six mois d’activité, Zygma Technology a développé quelques solutions logicielles et matérielles qui seront bientôt commercialisées. On en cite, un drone avec une autonomie de 112h de vol successifs. «C’est le premier drone au monde à avoir une telle autonomie», réplique Mohamed Amine Slama.
Quant aux autres solutions, il a préféré taire l’information pour protéger ses clients, bien que ses oeuvres ont été déjà déposées et brevetées.
Welid Naffati
