L’action menée par les sites web américains le 18 janvier, avec à leur tête Wikipédia et son fameux blackout de 24 heures aurait commencé à porter ses fruits. En effet, un bon nombre de sénateurs américains ont décidé de refuser d’amender les lois en question, de crainte de bafouer l’un des fondamentaux de la constitution américaine, à savoir la liberté d’expression.
Grâce à l’Open Government instauré par le président Obama lors de son élection en 2008, nous pouvons suivre en temps quasi réel la position des sénateurs, à travers cette rubrique du site opencongress.com. En effet, dans un tableau représentatif, on nous apprend, qu’après la grande indignation du secteur internet, c’est le camp des réfutateurs qui a pris le dessus pour l’instant. Sur les 100 sénateurs en question, 33 sont pour l’adoption de ces lois, contre 42 contre, 20 indécis et 5 d’avis inconnu. Il suffirait donc que le camp du « Non » ait 8 voix parmi les 25 voix restantes pour que ces lois soient jetées aux oubliettes.
Une première donc pour le réseau mondial, qui après avoir fait ses preuves dans les révolutions du printemps arabes, en Tunisie et en Egypte, se positionne donc en arme fatale pour contrer des législations jugées hyper restrictives, et qui ne disposent pas vraiment de soutien parmi les internautes. La loi Hadopi également, qui est souvent posée comme loi modèle de la SOPA, pourrait disparaître dans quelques mois, en cas d’élection du candidat socialiste François Hollande, qui a promis de remplacer cette loi par une autre beaucoup plus souple.
SEA