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Viva Tech 2019 : à la rencontre des exposants tunisiens et algériens

Viva Technology qui se tient à Paris du 16 au 18 mai 2019 est un rendez-vous incontournable pour les startups et acteurs de l’innovation. Plusieurs entrepreneurs tunisiens se sont rendus à cette foire de la technologie pour communiquer sur leurs projets et solutions. Faute de pavillon national pour les réunir, ils se sont lancés, par leurs propres moyens, à la conquête de nouveaux horizons.

L’envoyé de THD.tn à la Viva Tech, Walid Naffati, a d’ailleurs rencontré quelques uns de la délégation tunisienne. Mehdi khemiri, fondateur de la startup Favizone, en faisait partie. Connu notamment pour être le fondateur du fournisseur de services internet, Topnet – aujourd’hui propriété de l’opérateur historique tunisien, Tunisie Telecom – Mehdi Khemiri s’est lancé, six mois après avoir cédé son projet,  dans un nouveau business : la création d’un fonds d’investissement dédié aux startups, Innovest.
En 2015, après quelques années de travail en tant que business angel, il a souhaité faire un retour dans le monde de l’entreprenariat et a créé la startup Favizone spécialisée dans le développement de solutions de commerce conversationnel qui se plug sur tout site e-commerce.
En 2018, alors que son produit était prêt à être commercialisé, il s’est trouvé face à une situation épineuse et n’a pas réussi à vendre sa solution depuis la Tunisie. Il a donc décidé de s’installer en France où il a décollé.

Walid Naffati a également rencontré Mehdi Houas, CEO de l’entreprise internationale Talan, qui lui a parlé de l’intelligence artificielle et son impact sur la création d’emploi.
Il a indiqué, dans ce sens, que l’intelligence artificielle ferait certainement disparaître des emplois et des tâches auparavant assurées par des hommes mais permettrait aussi de créer de nouvelles opportunités.
« Est ce que l’équation entre les emplois qui seront détruits et ceux qui seront créés, sera positive, est la question que nous devons nous poser en premier. Il y a aussi une autre interrogation à laquelle nous devons répondre et qui porte sur la capacité à créer des emplois pour toutes les catégories », a soulevé Mehdi Houas.
« Ma conviction est qu’on doit utiliser la technologie pour améliorer notre façon de faire et changer notre façon de travailler. Il ne faut pas avoir peur de l’intelligence artificielle mais l’utiliser en connaissant et ses avantages et ses inconvénients », a-t-il affirmé.

En plus de Mehdi Khemiri et Mehdi Houas, notre envoyé a interviewé Asma Tirari, directrice Marketing chez GFI Tunisie. Interrogée sur la présence de l’entreprise au salon Viva Tech, elle a expliqué que cette participation permettait à GFI d’assurer une veille technologique pour ensuite accompagner ses clients à travers l’usage des nouvelles technologies.
A l’occasion, elle a annoncé que GFI organiserait le 25 juin prochain une journée dédiée à la transformation digitale. Cet événement réunira les DSI et DG de grands groupes et portera sur les solutions qu’apporte GFI Tunisie pour accompagner ses clients dans leur stratégie de transformation digitale.
Asma Tirari a indiqué également de GFI participerait au RightsCon Summit qui se déroulera du 11 au 14 juin à Tunis. GFI interviendra sur la protection des données personnelles sur Internet lors de cette manifestation qui réunira de grands groupes internationaux, notamment les géants de l’internet ; Facebook, Google, Apple.

Walid Naffati n’a pas manqué de faire un saut chez nos voisins les Algériens présents en grande pompe au salon Viva Tech. Il a rencontré Fatiha Rachidi, chef d’entreprise et présidente du réseau algérien du Global Entrepreneurship Network.
Ce réseau travaille sur plusieurs programmes et formation en entrepreneuriat. Selon Fatiha Rachidi, 350 femmes algériennes ont pu profiter de l’accompagnement de ce réseau pour se former à l’entreprenariat.
Interrogée sur la dynamique de l’écosystème des startups en Algérie, elle a signalé que « la profitabilité n’était pas évidente ». « Une startup en période de pré-amorçage et amorçage a besoin de financements. Chose qui, en Algérie n’existe pas », a-t-elle souligné.
Cependant, selon Fatiha Rachidi, « dès que le business model est validé, demander un crédit devient alors faisable ».

Pour plus de détails, veuillez écouter cet épisode sur Soundcloud.

Nadya Jennene 

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