Lors d’une cérémonie qui se tiendra le 30 août courant à Beit Al Hikma à Carthage, l’équipe Votek lèvera le voile sur sa nouvelle plateforme électronique d’élection en ligne.
Dévoilé pour la première fois à l’occasion de la compétition nationale Hack4Democracy, initié par la Fondation internationale pour les systèmes électoraux -IFES Tunisie -, en collaboration avec Cynapsys, et financé par Middle East Partnership Initiative (MEPI), ce projet a pour principal but d’inciter les citoyens à s’impliquer davantage dans la vie commune et d’améliorer la participation politique des jeunes.
Contacté par la rédaction de THD.tn, Oussema Dridi, l’un des quatre fondateurs de Votek, nous a indiqué que la plateforme tend, dans une première partie, aider les partis politiques, les associations et les conseils scientifiques universitaires à réduire leurs dépenses lors de l’organisation des différents types d’échéances électorales.
“L’étude que nous avons menée auprès des partis politiques a démontré que les élections internes nécessitent des budgets colossaux et se déroulent selon un modèle représentatif. Les bureaux régionaux des partis désignent en effet des représentants pour voter au nom des membres du bureau. Une problématique à laquelle les partis politiques peuvent remédier en déployant une solution technologique telle que Votek. Notre plateforme permet d’ailleurs de procéder à un vote à distance selon une démarche simple et sécurisée avec authentification et code de vérification pour toute inscription”, a affirmé Oussema Dridi avant de souligner que “Votek donne l’occasion à l’ensemble des membres d’un parti politique donné d’interagir entre eux et avec les candidats et bien sûr de participer aux élections pour ainsi passer d’un modèle de démocratie représentative à une démocratie directe”.
Oussema a noté, dans ce sens, qu’une opération blanche sera réalisée en collaboration avec un parti politique dans le but de tester l’efficacité de la solution.
Dans sa deuxième partie, la plateforme consolide la notion de la démocratie participative et met les nouvelles technologies au service des citoyens en leur offrant la possibilité de suivre de près le travail des conseils municipaux, d’évaluer le niveau de réalisation des promesses électorales et de participer à la prise de décision, et ce à travers un espace virtuel.
“L’espace dédié aux citoyens permettra à ces derniers d’être une force de proposition ou de soulever des problématiques sans se déplacer dans les locaux des mairies et municipalités”, a expliqué Oussema.
“L’idée aujourd’hui est de réaliser un projet pilote auprès d’une seule municipalité. Une fois la plateforme validée, nous pouvons alors prétendre à un déploiement auprès des municipalités qui exprimeront un intérêt pour notre solution”, a-t-il ajouté.
Interrogé sur la possibilité d’utiliser cette plateforme pour l’organisation des élections législatives ou présidentielles, Oussema a précisé que l’architecture ouverte de la plateforme permet un développement technique dans ce sens.
“Avec l’ISIE, notre partenaire, nous sommes en train de réfléchir sur une éventuelle utilisation de la plateforme pour remédier aux problématiques rencontrées durant les élections partielles”, a-t-il fait savoir.
En ce qui concerne la sécurisation des données, Oussema a signalé que Votek a organisé une journée d’étude et a pris contact avec l’INPDP dans le but d’établir une solution juridique. La protection des données personnelles demeure en effet une préoccupation majeure pour les partis politiques et représente un motif de réticence.
Zeyneb Dridi