L’école Sup’Com a organisé mercredi 8 octobre un wokshop qui s’intéresse au positionnement et au développement de la régulation dans le secteur des TIC. Il s’agissait dans la première table ronde de donner l’état des lieux des grands projets de transformations numériques qui sont conduits par les différents ministères et les entreprises publiques. Il a été ainsi noté que la régulation est, dans la plupart des cas, un obstacle à l’avancement. La régulation a été même considérée comme un point de blocage, carrément.
L’école Sup’Com a organisé mercredi 8 octobre un wokshop qui s’intéresse au positionnement et au développement de la régulation dans le secteur des TIC.
Il s’agissait dans la première table ronde de donner l’état des lieux des grands projets de transformations numériques qui sont conduits par les différents ministères et les entreprises publiques. Il a été ainsi noté que la régulation est, dans la plupart des cas, un obstacle à l’avancement. La régulation a été même considérée comme un point de blocage, carrément.
Ainsi le point focal de cette journée de travail était de mettre le point sur la nécessité de redéfinir le modèle de régulation en Tunisie. Au lieu d’une simple régulation de la part de l’Etat, il faudra plutôt chercher à créer un modèle un peu plus ouvert où le privé co-régule avec l’Etat le secteur. C’est ainsi que dans la deuxième partie du Workshop, la régulation dans le secteur télécom, l’un des marchés les plus stratégiques en Tunisie, a été débattue.
La question tournait autour de la réglementation au sujet de l’infrastructure Télécom. Ainsi, Il est devenu assez légitime de dire que le déploiement du très haut débit en Tunisie sera le pilier fondamental de la transformation numérique à laquelle nous aspirons. Ce qui contribuera par conséquent à relever les défis sociétaux déjà énoncés. Mais c’est là que le débat était ouvert avec plus ou moins de vigueur.
Les intervenants dans la deuxième table ronde sont, en effet, revenus sur la question de la mutualisation de l’infrastructure. Il s’agit d’un exemple concret où l’Instance Nationale de Télécommunication (INT) peut jouer un rôle crucial dans l’avancement d’un tel projet.
Imen Atallah, chargée régulation et relations inter Opérateurs, a affirmé que les opérateurs ont besoin de partager leur infrastructure mais «les textes de lois ne sont pas toujours appliqués», a-t-elle fait remarqué. «La mutualisation de l’infrastructure est urgence pour tout le monde.Nous ne devons pas être des concurrents mais plutôt des partenaires pour le développement du très haut débit en Tunisie».
Quant à la directrice juridique de Ooredoo, Hana Araar, elle a mis en exergue la nécessité de se fixer un plan tarifaire adéquat. «Pour aller vers le partage, outre le côté opérationnel, c’est la tarification qui reste une vraie question de débat», a-t-martelé. «Nous sommes convaincus qu’il devient important de se concentrer sur la création de la valeur et du contenu. La stimulation d’usage sera alors une conséquence naturelle».
La troisième et la dernière table ronde a été consacrée à la règlementation de la sécurité électronique et la sécurité des réseaux. Le professeur Noureddine Boudrigua, directeur du laboratoire CNAS sur la sécurité numérique à Sup’Com, a fait remarquer pour sa part que plusieurs instances ont été créés sur ce point bien définit. Mais ces instances n’ont pratiquement rien donné comme impact réel sur la scène de la cyber sécurité en Tunisie. «Nous attendons toujours les textes de loi qui régiront la sécurité électronique. L’A2T ne pourra pas, en effet, intervenir efficacement en absence d’un texte juridique», a déclaré M. Boudrigua.
Quant aux deux instances qui se chargent d’une partie des la sécurité informatique, c’est à dire l’Agence National de la Certification Electronique (ANCE) et l’Agence Nationale de la Sécurité Informatique (ANSI), ne parviendront pas à s’imposer avec seulement une trentaine ou une quarantaine d’ingénieurs qu’elles comptent à leurs actifs. Il y a, donc, une urgence sur la question des ressources humaines avant même les textes de loi.
Il a ainsi fini par un constat assez tragique sur la situation de la sécurité électronique. «Nous sommes sur un réseau qui est loin d’être suffisamment sécurisé en Tunisie. Le droit numérique est une grande question qui nécessite une vraie réflexion et surtout la participation de tous les acteurs», a-t-il conclu.
Sabrine Ben Masseoud avec Marwen Dhemaied
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