La première réunion du Conseil Stratégique du Numérique de l’année 2017 -et la première également de ce nouveau gouvernement- s’est tenue hier mercredi 1er février à la Kasbah sous la présidence du Chef du Gouvernement Youssef Chahed.
La première réunion du Conseil Stratégique du Numérique de l’année 2017 -et la première également de ce nouveau gouvernement- s’est tenue hier mercredi 1er février à la Kasbah sous la présidence du Chef du Gouvernement Youssef Chahed.
Après une présentation détaillée par le ministre des TIC et de l’Economie numérique, Anouar Maarouf, qui a prouvé, chiffre à l’appuie, les différents blocages qui ont fait échoué jusqu’à présent le plan Tunisie Digitale (lire notre article), le ministre a appuyé fermement l’idée de créer une instance indépendante sous forme de SA (à la façon de la Karama Holding, l’entreprise étatique qui gère les entreprises confisquées). En plus de jouer un peu le rôle d’une Agence de Promotion de l’Industrie (API) des TIC (guichet unique pour la création), elle va pouvoir soutenir les entreprises du secteur et les Startups (financement via des bailleurs de fond, Business Angels, etc.) et va également chapeauter tout les projets de l’Etat en matière du numérique (e-santé, e-tourisme, etc.).
Pour s’y faire, cette nouvelle entité aura une grande partie des recettes du Fond des TIC (plus de 180 millions de dinars) qu’elle gèrera pour justement financer toutes ces opérations. Youssef Chahed a acquiescé la demande de Anouar Maarouf et lui a demandé de trouver en 10 jours la meilleure forme juridique possible pour la création de cette entité.
Réunion du CSN le 1er février 2017 à la Kasbah
D’après nos sources, quelques ministres ont fait de la résistance à cette proposition souhaitant que le ministère des TIC continue à assurer ce travail dans la forme actuelle des choses. Pourtant… ce modèle a bel et bien échoué. D’autres, notamment le ministère des Finances a souhaité que cette forme juridique soit plutôt un PPP (Partenariat Public Privé). Mais avec les moult retards dans tous les projets PPP (à cause de la résistance ou le peu de coopération de l’administration), le ministère des TIC et l’UTICA ont campé sur leur positions pour que ça soit une SA à la façon de la Karama Holding avec autonomie financière et administrative.
A noter que cette réunion s’est faite sans la présence des représentants de la société civile, à savoir Mohamed Said Ouerghi et Ines Hammami. Ceci serait dû à l’application rigoureuse du décret régissant ce Conseil et qui n’a pas cité nominativement M. Ouerghi et Mme Hammami.
Welid Naffati
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