Le ministre des Technologies de la communication et de la Transformation digitale, Mohamed Fadhel Kraiem, a été l’invité du 124e épisode de DigiClub Powered by Topnet. Il est, entre autres, revenu, sur le lancement de la technologie 5G en Tunisie.
Assurant que la Tunisie « ne peut passer à la marge des nouvelles technologies du moment que ces dernières ont un intérêt », il a fait savoir que le lancement de la 5G en Tunisie se ferait en temps opportun.
Sans préciser de date, il a expliqué que le bon timing faisait, actuellement, l’objet d’une étude menée par l’Instance nationale des télécommunications (INT).
« Cette étude porte également sur le modèle économique à adopter et la stratégie de déploiement la plus efficiente à mettre en œuvre. L’objectif étant de fournir cette technologie le plus rapidement possible et à moindre coûts », a indiqué Fadhel Kraiem précisant que le ministère ne voudrait pas aller dans un modèle classique d’octroi de licences pour les opérateurs.
« Il faut aussi examiner l’impact de cette technologie sur la santé des utilisateurs. Il y a plusieurs rumeurs mais rien n’a été prouvé scientifiquement pour le moment », a-t-il ajouté soutenant que chaque technologie si non appliquée dans les règles et sans les précautions nécessaires pourrait avoir un impact négatif.
« La 5G a plusieurs avantages, et en premier la rapidité et la latence quasi-inexistante. Ce qui en fait un outil important pour la télémédecine, la robotique, le développement des véhicules autonomes et l’industrie 4.0 », a-t-il noté.
Selon le ministre des Tic, la 5G présente, en effet, un enjeu pour les professionnels qui souhaitent développer des applications dans les domaines susmentionnés, entre autres.
Interrogé sur un éventuel remplacement de la fibre optique par la 5G, il a soutenu que cette technologie serait plutôt concurrente à la fibre optique car « cette dernière, contrairement à la 5G, n’est pas partagée ».
Il a avancé, au sujet du déploiement de la 5G, que certains pays avaient lancé un seul réseau exploité par tous les opérateurs. « C’est un scénario à étudier car cela permet d’optimiser les coûts et accélérer le processus de déploiement ».
Le ministre des Tic a relevé, par ailleurs, que l’Internet fixe aurait encore de beaux jours devant lui. « Nous avons une grande pression sur le fixe chez les trois opérateurs. Ceux-ci sont d’ailleurs dans l’incapacité d’y répondre dans de courts délais » a-t-il fait savoir notant que le fixe a toujours plusieurs avantages que le mobile n’a pas, en particulier sur le volet latence.
Il est, également, revenu sur la digitalisation en Tunisie affirmant qu’il était, maintenant, temps d’accélérer la cadence et avancer à pas de géant dans la transformation digitale.
« La pandémie nous a prouvé que nous étions capables d’être à la hauteur et réussir. Nous pouvons y arriver en travaillant davantage. La digitalisation est la solution même en dehors de la crise », a-t-il soutenu.
Citant comme exemple ce qu’il s’est passé avec le basculement dans le télétravail, il a indiqué qu’un texte juridique visant à règlementer et encourager le travail à distance était en cours d’élaboration à la présidence du gouvernement.
L’interview au complet est disponible sur SoundCloud.
Nadya Jennene