Le président de la Mediterranean Development Initiative, Ghazi Ben Ahmed, a été l’invité du 127e épisode de DigiClub powered by Topnet avec le soutien de Huawei. Il nous a parlés de l’économie numérique, son rôle dans le développement socio-économique, de l’éducation et sa contribution dans le façonnement des talents et compétences numériques de demain.
Répondant à la question concernant l’importance de l’économie numérique pour le développement socio-économique d’un pays, M. Ben Ahmed précise que ce concept a commencé à émerger durant la deuxième moitié des années 90 avec l’avènement d’internet et à l’époque on parlait d’économie d’internet. Cette définition a progressé avec l’évolution des nouvelles technologies et de la science qui ont donné lieu à l’intelligence artificielle, le Big Data, le Cloud, les téléphones portable, l’internet des objets (IoT)… Tout ce monde fait l’économie numérique dont l’idée est de connecter toutes ces composantes avec la 5G pour en faire quelque chose d’encore plus efficace. Il s’agit donc de tout ce qui est connecté au service de l’économie et du social.
« L’économie numérique n’est pas simplement la technologie en elle-même mais une technologie appliquée à des secteurs classiques comme l’agriculture, le tourisme, le transport etc. Et c’est là où l’on parle de véritable changement comme l’agri-tech, le transport intelligent, les smart cities et c’est en train de révolutionner nos vies ! » explique le président de la Mediterranean Development Initiative.
Selon-lui, la Tunisie doit avant tout prendre exemple sur des pays en avance, au détriment de la proximité géographique avec l’Europe. Il cite comme exemple, les pays asiatiques comme la Corée du Sud, la Chine, les Etats-Unis qui figurent parmi les économies les plus performantes. « Aussi bien l’Europe que la Tunisie, sont en retard. Quand on parle des fameux GAFA et leurs équivalents en Chine, ils sont un peu en avance par rapport au reste du monde mais cela suppose quelques pré-requis».
Dans ce contexte, Ben Ahmed souligne que l’écosystème tunisien – encore en balbutiement – nécessite plusieurs éléments; de l’internet haut débit sans coupures, un cadre juridique adéquat, une armée de compétences, de la cyber-sécurité, des universités performantes… et une interaction entre le secteur public/ privé pour qu’il y’ait une adéquation entre l’offre et la demande. « Dans tous ces domaines, on commence à avancer mais notre rythme est encore insatisfaisant car on assiste aujourd’hui, notamment avec le Covid-19, à une accélération exponentielle des nouvelles technologies dont certaines sont devenues une réalité du jour au lendemain » déclare-il avant d’ajouter : « Aujourd’hui, il faut mettre l’accent sur les formations et remettre en cause tout le système éducatif qui n’est plus adapté à la réalité du monde dans lequel nous vivons ».
Evoquant le rôle et la contribution du secteur privé dans la consolidation de la formation des compétences pour qu’elles soient en adéquation avec les besoins des entreprises, Ghazi Ben Ahmed est revenu sur les programmes dispensés par Huawei en partenariat avec plusieurs établissements universitaires tunisiens, notant, à ce titre, l’utilité des uses cases dans le développement des jeunes talents.
Le 127e épisode est disponible au complet sur SoundCloud.
Yosra Nouar