Lors de l’adoption des amendements modifiant l’actuel code des télécoms, mercredi 3 avril à l’Assemblée Nationale Constituante (ANC), le ministre des Technologies de l’information et de la communication, Mongi Marzoug, a été interpelé par le député du Parti républicain, Iyed Dahmani, à propos des parts de Sakher El Mteri -gendre de Ben Ali en fuite au Qatar- dans le capital de l’opérateur Tunisiana et qui ont été confisquées par l’Etat depuis la chute du régime.
Lors de l’adoption des amendements modifiant l’actuel code des télécoms, mercredi 3 avril à l’Assemblée Nationale Constituante (ANC), le ministre des Technologies de l’information et de la communication, Mongi Marzoug, a été interpelé par le député du Parti républicain, Iyed Dahmani, à propos des parts de Sakher El Mteri -gendre de Ben Ali en fuite au Qatar- dans le capital de l’opérateur Tunisiana et qui ont été confisquées par l’Etat depuis la chute du régime.
M. Dahmani s’est interrogé sur les raisons qui ont poussé l’Etat à céder 15% de ces parts à Qatar Telecom (devenu depuis février ooredoo) au lieu d’introduire une partie ou la totalité des 25% en bourse. «Pourquoi n’a-t-on pas cherché des hommes d’affaires tunisiens pour racheter ces parts ? On sent qu’il y avait une réelle volonté de la part de l’Etat pour que Qatar Telecom renforce sa présence via Tunisiana», a-t-il remarqué.
Sur ce point, M. Marzoug a apporté les clarifications suivantes : «Les parts de l’Etat dans le capital de Tunisiana, qui s’élèvent à 25%, ont été évaluées à 600 millions de dollars. Nous avions des échéances de paiement (des dettes dûes aux emprunts de Sakher El Materi pour, justement, le rachat en 2010 de 25% de Orascom Telecom, ndlr) pour début 2013. Nous avons ouvert un appel d’offres. Mais malheureusement il n’y a pas eu de propositions intéressantes. Nous avons prévu le coup à l’avance et avons signé au préalable une convention avec Qatar Telecom (ooredoo, ndlr). Cette convention engage Qtel (ooredoo, ndlr) à ne pas participer à l’appel d’offres. Et au cas où les retours seront en deçà de ce que demande l’Etat tunisien, Qtel (ooredoo, ndlr) se chargera, alors, de payer directement les dettes de Sakher El Materi en contre-partie d’une prise de contrôle supplémentaire de 15%».
A rappeler que Tunisiana -qui prépare activement son rebranding vers ooredoo comme l’exige sa maison mère Qatar Telecom– a fait un bénéfice net de 239,740 millions de dinars lors de l’exercice 2012 pour un chiffre d’affaires global de 1144,62 millions de dinars.
La valeur des parts confisquées de Sakher El Materi reviennent donc aux excellentes performances de l’entreprise durant une année de crise, à son obtention de licence 3G ainsi qu’au droit d’installation et d’exploitation du fixe terrestre. Après un lancement réussi de sa 3G, la filiale de ooredoo en Tunisie prépare activement le lancement de sa fibre optique jusqu’à l’abonné.
Comme quoi, il n’y a pas que des mauvaises nouvelles et des indicateurs en baisse en Tunisie «post-révolution». Le secteur des télécommunications en est la preuve. Tunisiana en particulier.
Welid Naffati
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