Durant ce dernier weekend de janvier 2022, l’opérateur Ooredoo a donné le coup d’envoi des festivités à l’occasion du 20e anniversaire de sa création en tant qu’opérateur télécom en Tunisie.
Une grande opération d’affichage urbain a déjà commencé et qui sera suivie, nous dit-on, par d’autres actions marketing pour fêter comme il se doit cette année emblématique dans la vie du premier opérateur téléphonique privé enTunisie.
Le tout a commencé le 11 mai 2002 quand l’Etat tunisien a octroyé à Orascom la toute première licence d’un opérateur de téléphonie mobile et fixe privé pour 454 millions de dollars. A l’époque, cette annonce a créé une effervescence unique auprès du public tunisien puisque la commercialisation des lignes SIM se faisait au compte-goutte et les prix d’une simple carte SIM se négociaient parfois à 300 dinars en marché noir.
Le 27 décembre 2002, la Tunisie a vu le début commercial de Tunisiana. Des files interminables se sont rapidement formées devant les quelques points de vente Tunisiana à Tunis où les cartes SIM prépayés se vendaient comme des petits pains causant des ruptures de stock.
Malgré un réseau qui arrivait à peine à couvrir le grand Tunis, les Tunisois se sent déplacés en masse pour pouvoir, enfin, s’appeler en toute mobilité. Et pour ceux qui n’avaient pas de ligne fixe chez eux, un nouveau phénomène a vu le jour : l’utilisation de la ligne Tunisiana comme ligne de communication de toute la famille à la maison. Une sorte de substitue au téléphone fixe classique.
Un nouveau type de consommation est né, et de là, les opérateurs téléphoniques ont lancé, quelques années plus tard, le fixe… basé sur le réseau mobile. Une originalité dans le secteur des télécoms dont l’idée a pris certainement genèse de ce phénomène observé chez le consommateur tunisien durant les deux premières années de commercialisation du réseau de Tunisiana.
En mai 2012, soit 10 ans après son entrée sur le marché du GSM en Tunisie, l’opérateur privé obtient sa licence 3G et Tunisiana a commencé à émettre son premier signal 3G en juin 2012.
Deux années plus tard, l’opérateur change de nom pour devenir la marque commerciale Ooredoo. C’était suite au changement de l’actionnariat où l’actionnaire principal, Qtel, a opté pour le nom international Ooredoo Group, annoncé en grande pompe en février 2013 en marge du Mobile World Congress 2013.
En avril 2014, pratiquement au même moment que le rebranding de la marque, Ooredoo annonce l’arrivée de son câble sous-marin Didon entre Kélibia et Mazara Del Vallo en Italie (Sicile). Avec cette annonce, Ooredoo devient un opérateur autonome même dans la gestion de son trafic international.
En septembre 2015, Ooredoo entame les premiers tests en 4G pour un lancement commercial effectif en mars 2016.
Et en décembre 2020, Ooredoo effectue les premiers tests en 5G sur son réseau et émet son premier appel en VoLTE.
Après 20 ans d’existence, Ooredoo comptabilise près de sept millions de client actifs d’après les statistiques de l’Instance nationale des télécommunications et affiche une bonne santé financière avec des revenus de l’ordre 295,04 millions de dinars tunisiens au premier trimestre 2021.
Qu’on aime ou qu’on haïsse Ooredoo, cet opérateur était un game changer non seulement dans le paysage des télécommunications en Tunisie. Il était aussi un game changer dans le domaine du marketing, de la communication et la notion de service client en Tunisie avec des standards internationaux.
Et un fait est établi : Ooredo a été un vrai catalyseur pour l’économie tunisienne durant ces 20 années, grâce à la démocratisation de la connectivité auprès du grand public en boostant l’activité commerciale des professions libérales ainsi que les PME/PMI.
Walid Naffati