Le télétravail s’est imposé comme l’alternative de secours pour les entreprises du monde entier ou du moins celles dont l’activité le permettait, en ces temps de crise liée à la pandémie du nouveau coronavirus, Covid-19.
En Tunisie, les entreprises actives dans le secteur des TIC ont opté pour le télétravail mais non sans crainte d’une baisse de productivité. Une étude de la Fédération nationale a indiqué que 84% des entreprises du secteur (sur les 62 sondées) avaient continué leurs activités en télétravail d’une façon normale ou partielle (lire notre article : Coronavirus: 38% des entreprises TIC tunisiennes pensent au licenciement)
Et contrairement à ce que l’on peut penser, le télétravail pourrait impliquer des charges supplémentaires pour l’entreprise.
Un employé en télétravail coûterait à son employeur sept dollars par mois en moyenne, a révélé une étude conduite par la société Atlas VPN sur les frais des services de monitoring des employés et leurs fonctionnalités, auprès de six entreprises leader dans le domaine de l’édition de logiciels.
Selon cette étude, l’outil de monitoring le moins cher est Workpuls – un logiciel qui se positionne comme réinventeur de la gestion du temps pour les entreprises actives dans le domaine du digital. Un employeur devrait débourser, chaque mois, 4,8 dollars par employé pour les services basiques de monitoring de Workpuls.
Les deux services de tracking et de monitoring ayant les fonctionnalités les plus optimales et un bon rapport qualité/prix, sont Desktime et Hubstaff, selon l’étude d’Atlas VPN. Ces logiciels coûtent sept dollars par mois par employé.
ActivTrak est, lui, plus cher. L’entreprise offre ses services de monitoring pour 7,2 dollars par mois pour chaque employé.
Selon Atlas VPN, la solution la plus coûteuse est Teramind. Le pack de démarrage coûte à lui seul 65 dollars par mois pour cinq employés.
Atlas VPN a analysé, en plus des coûts des services de monitoring, les fonctionnalités offertes par ces logiciels. Certaines ont été jugées intrusives.
Atlas VPN explique dans son rapport qu’outre les fonctionnalités de mesure de productivité et du temps passé à effectuer chaque tâche, certains logiciels permettent à un employeur de consulter l’historique de navigation de son employé, ou encore le taux d’utilisation des réseaux sociaux. Certains offrent en effet une fonctionnalité permettant d’enregistrer ce qu’une personne tape sur son clavier.
Pire encore, d’autres logiciels permettent à l’employeur de consulter les fichiers envoyés ou réceptionnés par un employé.
Nadya Jennene